Quels sont les risques réels ?

Quels sont les risques réels ?

Avant d'épandre du compost, il est préférable de le faire
analyser afin d'être sûr de sa qualité et de son innocuité.
(© DR)
Malgré toutes leurs vertus, les déchets urbains et agricoles peuvent avoir des effets négatifs sur les sols et les plantes. En effet, les déchets organiques sont vecteurs de contaminants. Ils entraînent également une modification de la quantité de matière organique des sols et des propriétés liées à cette quantité.

Il existe aussi des risques liés au passage, dans les plantes et dans l’eau, des Etm (éléments traces métalliques : cadmium, chrome...) et des Mpo (micropolluants organiques, hydrocarbures...), mais aussi des risques liés à leur persistance dans les sols.

Ces effets dépendent de l’origine des déchets, des conditions pédoclimatiques, de la durée et du nombre d’apports. « En réalisant des observations, des bases de données et des simulations, on pourra modéliser les effets à long terme » estime Sabine Houot de l'Inra.

La mise en place de réglementations sur l’épandage des boues, les critères d’innocuités, les concentrations et les flux en Etm et Mpo est indispensable. Selon Sabine Houot, si des règles existent déjà ou sont en cours d'élaboration, des essais à plus long terme et des réglementations plus strictes seront sans doute nécessaires.

S'assurer de la qualité des déchets organiques épandus

Les apports de produits résiduaires organiques génèrent des flux d’Etm, supérieurs de 0,002 à 2 %, à ceux des stocks présents naturellement (sauf pour le cadmium et le chrome, apportés via certains engrais phosphatés). Toutefois, la majeure partie des éléments traces restent dans l’horizon du sol, dans lequel ils ont été incorporés. La proportion d’éléments traces, passant dans des horizons plus profonds ou dans les plantes, est par conséquent mineure. Effectivement, selon Sabine Houot , « l’effet des apports de produits résiduaires organiques (Pro), sur les concentrations en éléments traces dans les grains, est très faible ».

D'autre polluants sont aussi étudiés par l'Inra : « Les Pro peuvent être vecteurs de micropolluants organiques (hydrocarbures...) », explique Sabine Houot. Mais les essais ont montré que, sur une durée de six à dix ans, aucune accumulation d’hydrocarbures n’avait été décelée. « L’utilisation de composts, qui présentent une qualité microbienne conforme aux critères réglementaires, ne semble pas présenter de risques de contamination pour le milieu, rassure la scientifique. L'important  est de bien faire analyser les résidus épandus pour être sûr de leur qualité et de leur innocuité. »

 A lire aussi : L'épandage de déchets urbains et agricoles - Un intérêt agronomique à ne pas négliger

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