![]() Bruno Le Maire dans les allées de "Pay's en folie" accompagné par Jean Michel Schaeffer (à sa gauche), président de JA et de Thibaut Hénoque, organisateur de la la finale nationale de labour 2010. (© Terre-net Média) |
Arrivé vers 15h30, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, a passé deux heures de plaisir à déambuler les allées des stands de « Pays’en folie ». Avec Jean Michel Schaeffer, président de JA et Thibaut Hénocque, organisateur de la finale des labours 2010, il y a gouté, à la « chiraquienne », les nombreux produits offerts. A noter l’arrêt prolongé dans le hall réservé à une de ses plantes fétiches, le lin, abondamment cultivé, aussi bien dans l’Eure où il est élu que dans la Somme.
Même si chacun est resté dans son rôle, ministre et JA sont en phase sur les orientations à prendre pour que l’agriculture reste un secteur stratégique pour la France. Il n’y a pas d’avenir pour notre pays sans une agriculture compétitive et diversifiée, a rappelé Bruno Le Maire.
La France a retrouvé toute sa place dans l'UnionA Hautvilllers-Ouville, le ministre de l’Agriculture a réaffirmé que depuis 18 mois, son action vise à donner un cadre qui garantit aux agriculteurs, et aux JA en particulier, un revenu décent et régulier pour financer leurs investissements. Ses déplacements en Europe, aux Etats Unis et en Chine s’inscrivent dans cette logique. « La France a retrouvé toute sa place dans l’Union. Elle a eu gain de cause sur de nombreux sujets : la baisse du budget de l’Union n’est plus à l’ordre du jour. La France et l’Allemagne sont sur le point d’avoir une position commune, ce qui n’était pas le cas en 2003 ». « Sur les marchés mondiaux, il n’est plus question de laisser faire les marchés spéculatifs de décider de la pluie ou du beau temps. Lorsque la France présidera la G20, elle agira dans ce sens ». « Ce qu'il a été possible d’obtenir comme résultats sur les marchés financiers et bancaires est tout à fait envisageable en matière d’agriculture ». Le ministre a, en particulier, dénoncé l’impact de la hausse subite des céréales face à laquelle les filières animales sont incapables de réagir. Même si les difficultés rencontrées sont aussi structurelles. Le 14 septembre prochain, Bruno Le Maire sait que ses annonces aux Space à Rennes sont très attendues. « Je ferai tout pour garder la filière élevage, stratégique pour l’économie de la France et essentielle pour défendre le modèle agricole français diversifié qui fait la force de notre pays ». Les JA ont prévenu qu’ils seront très vigilants sur ce point car la vitalité des territoires repose pour beaucoup sur l’élevage. |
Jean Michel Schaeffer a cependant souhaité davantage de cohérence entre les ministères et les différents organismes publics.
Un enjeu économqiue et démographique
« Il est urgent de mettre en place un environnement dans lequel l’activité économique peut s’exprimer et s’épanouir ». Et de rappeler « qu’une partie des difficultés des agriculteurs est d’abord franco-française et pas uniquement européenne et mondiale (installations classées). Pourquoi ne pas seulement appliquer les réglementations européennes ? ».
L’enjeu est le défi démographique qui s’annonce avec le départ de 40% des agriculteurs en activité dans 10 ans ! Et par conséquent, la nécessité de rendre attractive l’agriculture. C’est pourquoi il appartient à tous les corps de métiers et à tous les niveaux de responsabilité (banques, Iaa…) qui gravitent autour de l’agriculture, d’être les acteurs de ce défi selon le président de JA. Le projet « Génération 2014 », attendu pour octobre prochain, donnera précisément les orientations que le syndicat prendra pour l’après 2013.
"L’installation reste une priorité du gouvernement"
Les Jeunes agriculteurs, conscients qu'ils portent sur leurs épeaules l'avenir de la profession, comptent sur la participation du gouvernement pour relever ce défi démographique et économique, satisfaits que certaines de leurs idées fassent échos (contrats inter-filières par exemple) et soient appréciées (plan protéines).
En cette période de restriction budgétaire, « l’installation reste une priorité du gouvernement, persuadé que les chambres d’agriculture trouveront des solutions satisfaisantes accompagner la réorganisation qu’imposera la disparition des Adasea », a assuré Bruno Le Maire. La ligne budgétaire pour 2011 est sanctuarisée et les JA peuvent compter (à partir de 2012) sur les 40 millions de crédits supplémentaires de la collecte de la nouvelle taxe foncière. Ils renforceront l’accompagnement des porteurs de projets.