Maîtrise des bruches

Maîtrise des bruches


En alimentation animale, la présence d’insectes vivants, dans
les lots de féverole ou de pois, pose problème. (© Terre-net Média)

La dernière note aux opérateurs de l’Unip rappelle que, cette année, des lots de pois comportant des bruches ont été signalés dans l’ouest de la France, « alors qu’habituellement ce ravageur reste cantonné dans le sud ». Les défauts de qualité sur la graine (grains troués) ont peu d’importance en alimentation animale (seuil maxi 10 %) mais la présence d’insectes vivants pose problème. « Pour être saine, loyale et marchande, comme toute marchandise, les pois ne doivent pas comporter d’insecte vivant. »

Fumigants ou insecticides

Des moyens existent pour détruire les insectes vivants au stockage. Les sorties de bruches peuvent s’échelonner sur plusieurs mois au cours du stockage, mais la contamination a lieu au champ pendant la floraison, « jamais sur des grains stockés ».
Deux types de produits ont une homologation pour la destruction des bruches du pois et de la féverole en cours de stockage : les fumigants à base de phosphure d’aluminium ou de magnésium (phosphine) et les insecticides à base de deltaméthrine (KObiol Ulv 6). « Les fumigants ont l’avantage d’être très efficaces et de ne laisser aucun résidu sur les graines, mais ils nécessitent des silos étanches et l’intervention d’un opérateur agréé. Les insecticides sont plus faciles à utiliser mais ne tuent les insectes que quelques jours après leur sortie de la graine grâce à la rémanence du produit à la surface de la graine. »

Éviter la contamination autour des silos

Dans tous les cas, l’Unip préconise de réaliser ces interventions le plus tôt possible après la récolte, pour une meilleure efficacité et pour limiter la contamination des environs des silos. « Les opérations de triage-nettoyage permettent ensuite d’éliminer les insectes morts. » Par contre, un traitement insecticide se fera le plus tard possible car le produit n’agit qu’au fur et à mesure de l’émergence des bruches.

La féverole pour l’alimentation animale : nouveaux débouchés à développer
La féverole produite en France en 2010 est essentiellement de type « classique », issue de variétés à fleurs colorées, donc contenant des tannins et de la vicine-convicine. De nouvelles variétés de féveroles blanches sans tannins et à faible teneur en vicine-convicine appelées févita ont été mises au point. Mandoline, févita inscrite en 2009, présente un niveau de protéines élevés de l’ordre de 27 % du produit brut.
Comme le pois, les différents types de féverole sont bien valorisés par les porcs mais ils trouvent une meilleure valorisation en alimentation des volailles Label ou à croissance intermédiaire. Selon les travaux du Cereopa*, l’incorporation de féverole colorée ou de févita permet, à prix d’aliments équivalents, de réduire sensiblement la part du tourteau de soja dans les formules et de diminuer les émissions de gaz à effets de serre de l’ordre de 10 %. Il en est de même des formules pondeuses qui peuvent incorporer jusqu’à 7 % de féverole colorée et 15 % de févita.
* Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales
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