![]() Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture. (© Terre-net Média) |
« Les marchés financiers et la spéculation excessive font désormais partie intégrante des préoccupations quotidiennes d'un commissaire à l'Agriculture », a déclaré le commissaire lors de son audition.
« Depuis ma prise de fonction, j'ai visité une vingtaine d'Etats membres. Partout en Europe, agriculteurs, transformateurs et consommateurs réclament une chose : de la visibilité ».
Aussi, pour se prémunir de la spéculation et donner davantage de visibilité, tout en restant ouverte sur le Monde, l’Europe doit, selon le commissaire :
- « continuer à investir dans la production alimentaire » car « ce secteur doit développer des outils pour lutter contre le changement climatique. Il doit utiliser les ressources naturelles de façon durable, produire plus avec moins »;
- « investir dans l’agriculture pour préserver la vitalité de nos territoires. Dans les zones rurales — près de 80 % du territoire européen — sans agriculture, l’industrie et les services associés disparaissent. Les emplois disparaissent »;
- « garder les instruments dont nous disposons aujourd’hui et qui ont fait leurs preuves — les soutiens directs aux revenus et les mécanismes de gestion des marchés. Ils sont essentiels si nous voulons préserver les investissements publics des cinquante dernières années dans le secteur agricole ».
Eva Joly, eurodéputée Europe Ecologie, et le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, ont appelé lundi à lutter contre la spéculation financière sur les marchés agricoles afin d'éviter une nouvelle crise alimentaire. Pour en savoir plus, cliquez ICI. |
« De façon complémentaire, dans le cadre de la réforme de la Pac, je proposerai d’autres éléments pour faire face à l’extrême volatilité des prix et des revenus agricoles. »
« Le rôle des marchés à terme est d'offrir des instruments d'anticipation »Lors de son audition, Dacian Ciolos a consacré une partie de son audition aux marchés à terme. Leur rôle, « ce n'est PAS d'alimenter la spéculation et les profits de quelques acteurs. Le rôle des marchés à terme est d'offrir des instruments d'anticipation, de gestion de la volatilité et de contribuer à la rencontre entre l'offre et la demande. Ils doivent être un outil au service de l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire.
« Plus que jamais, nous devons travailler pour que les agriculteurs et tous les acteurs de la chaine alimentaire, y compris les consommateurs, puissent disposer d'un cadre le plus stable possible. » |