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Benoît Carrouée, de l’Unip, évoque « une reprise plus rapide que prévue, même si, en effet, toutes les conditions étaient réunies au printemps pour permettre un franc développement des surfaces » : le complément de prime couplée aux protéagineux décidé par le gouvernement en renfort du soutien européen, les mesures d’aide en faveur de la diversité des assolements, la Mae rotationnelle, les rendements et conditions de récolte de 2009 qui ont effacé les mauvais souvenirs de 2007, les prix d’acompte payés en 2009 présentant un différentiel plus favorable que les années précédentes vis-à-vis du blé et de l’orge, le stock disponible de semences et, enfin, les conditions d’implantation favorables au moment des semis 2010. Pierre Cuypers, président de l’Unip, livre l’objectif de la filière d’atteindre 500 000 ha de protéagineux.
Les Fabs aux achats
L’offre en pois augmente ainsi de plus de 500.000 t, supplément que les industries de l’alimentation animale, en France principalement, devraient absorber. « Les usines d’alimentation porcine, notamment, sont d’ailleurs déjà bien présentes aux affaires et devraient permettre un écoulement rapide des stocks », explique Benoît Carrouée.
 Cliquez sur l'image pour agrandir. (© Unip) |
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Pendant une grande partie de la campagne 2009/10, le différentiel de prix entre le pois et le blé s’est maintenu à un niveau particulièrement élevé, régulièrement proche de 50 €/t. « Un record depuis 1993 avec un pois valorisé à 143 % du prix du blé rendu Bretagne sur l’ensemble de la campagne », poursuit Benoît Carouée. La nouvelle campagne a démarré bien différemment.
« La flambée des cours du blé a réduit l’écart avec les matières protéiques à 15-20 €/t en valeur absolue. Ces fluctuations rendent difficiles les prognostics pour la suite de la campagne. Les prix d’acompte, payés aux producteurs français pour la récolte 2009, ont atteint 134 € en moyenne, soit environ 30 € de plus que le prix du blé, et, fait inhabituel, 15 à 20 € de plus que le prix des orges brassicoles. Selon les éléments disponibles, les compléments de prix devraient être plus importants en pois que pour les autres cultures, grâce à une bonne valorisation en alimentation animale. Le prix moyen définitif, payé au producteur pour des livraisons à la moisson, pourrait se situer entre 140 et 150 €/t, souvent à près de 40 € au-dessus du prix définitif du blé standard », conclut Benoît Carouée.
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La filière travaille au maintien de l'aide européenne au-delà de 2011 En 2009, le gouvernement décidait de renforcer l’aide européenne couplée de 55,57 €/ha, en affectant une enveloppe de 39 millions d’euros à diviser par la surface totale de protéagineux, et ce, dans le but d’approvisionner les industries de l’alimentation du bétail, de pallier en partie le déficit en protéines en France et de réduire la dépendance de l’élevage français aux importations de soja. Compte-tenu des surfaces, le montant de ce complément d’aide devrait s’établir à environ 100 €/ha et porter le montant de l’aide protéagineux à près de 155 €/ha. Le soutien européen vivra normalement, en 2011, sa dernière année. Pierre Cuypers, président de l’Unip, travaille au Copa avec ses homologues d’Autriche, d’Allemagne et du Royaume-Uni, au maintien de cette mesure après 2012, voire à son renforcement. Une réunion aura lieu à ce sujet, à l’initiative de l’Autriche, le 5 novembre. |
