L’offre de produits répond à la croissance de la demande.

L’offre de produits répond à la croissance de la demande.

Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio. (© Terre-net Média)
Il y a des signes qui ne trompent pas : avec 45 % de part de marché, la grande distribution prouve que la filière bio est bien un secteur porteur et rémunérateur. Ce chiffre montre aussi que l’agriculture biologique ne symbolise pas un affranchissement des circuits de distribution de masse.

Le chiffre d’affaires des grandes surfaces a progressé au même rythme que l’ensemble du marché. En cinq ans, il a plus que doublé, passant de 0,6 milliard d’euros à 1,36 milliard (1,56 milliard à 3,04 milliards pour l'ensemble du marché).

La vente directe a moins progressé que celle en magasins

Tous les circuits de distribution ont profité de la croissance du marché des produits bio, mais la vente directe a moins progressé que celle en magasins, petits ou grands, spécialisés ou non. En effet, celle-ci n’a porté que sur 362 millions d’euros en 2009 contre 362 millions en 2005. En fait, une étude de l’Agence bio montre la grande variété des circuits distribution de produits issus de l’agriculture biologique. Les agriculteurs n’hésitent pas à avoir recours à différents circuits de distribution et de commercialisation pour vendre leurs marchandises.

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 Un producteur sur deux vend directement, au consommateur, une partie ou la totalité de sa production, la vente se faisant aussi bien à la ferme (76 %), sur les marchés et les salons (54 %), en paniers (21 %) ou en magasin collectif (19 %). Les fruits et légumes sont essentiellement vendus en direct tandis que le pain, le vin et la farine sont commercialisés par des artisans. Au total, les 25.000 opérateurs bio dénombrés en 2009 emploient plus de 150.000 actifs, agriculteurs compris.

 

Consommer bio ne rime pas avec écolo

L’excédent commercial de produits agricoles et agroalimentaires masque le déficit du commerce extérieur de produits issus de l’agriculture biologique. Selon l’Agence bio, les ventes ne portaient que sur 190 millions d’euros (vins et fruits essentiellement) alors que les 38 % de la valeur des produits consommés en France proviennent de l’étranger. Le déficit en produits tropicaux est tout à fait compréhensible, mais il l'est moins en produits carnés, en fruits et légumes produits dans les zones tempérées, autrement dit, en fruits et légumes qui pourraient être cultivés sur notre territoire. Au final, il paraît évident que la consommation de produits bio n’est pas toujours écologique. Avant d’être exposés dans les rayons des commerçants, certains ont fait des centaines de kilomètres par camion ou par avion, ce qui réduit à néant le bilan positif en Co2 qu'il était pourtant envisageable d’espérer. 92 % des produits de la mer et de la charcuterie sont importés, ainsi que 78 % des boissons végétales, 65 % des surgelés et des fruits et légumes. Les produits laitiers et le lait proviennent de l’étranger. Seules les viandes et les œufs sont produits,à plus de 95 % , sur le sol français.
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