|
La féverole est résistante à la verse et tolère un lit de semence assez grossier. Ce caractère, ainsi que son système racinaire pivotant, la rendent mieux adaptée, que le pois, aux sols argileux lourds .
Sensible aux coups de chaud du début de l’été
De plus, la féverole supporte bien, voire apprécie, les étés frais et humides, et elle est très résistante à l'aphanomyces.
« Certains producteurs préfèrent d’ailleurs opter d’office pour la féverole, plutôt que de vérifier le niveau de contamination des sols », confirme Franck Wiacek. L’année 2010 est cependant venue rappeler la sensibilité, de cette culture, aux risques de sécheresse et de fortes températures au début de l’été. « Cette année, même les sols profonds ont été affectés du fait de l’intensité du coup de chaleur et de la sécheresse à cette période. Et dans les sols peu profonds, cranettes, sables, terres à silex…, les rendements ont chuté à un niveau extrêmement bas », ajoute Franck Wiacek.
Préférer les sols profonds
Si toutes les cultures préfèrent les sols profonds aux sols superficiels, c’est encore plus vrai pour la féverole de printemps. « Le risque en sol superficiel est trop élevé », poursuit Franck Wiacek. Cette culture doit rester localisée sur des sols à bonne réserve utile, éventuellement argileux, et sous des climats pas trop chauds en été. Par ailleurs, il faut rester vigilant vis-à-vis de deux parasites : les nématodes, qui peuvent être transmis par les semences et le mildiou, qui n’est bien contrôlé que par les traitements de semences.
Toutefois, selon Franck Wiacek, « vis-à-vis de ces risques, les semences certifiées apportent une bonne sécurité ». En cas de production de semences à la ferme, il est recommandé de réaliser un traitement de semences efficace à la fois contre le mildiou, l’anthracnose et les fontes de semis, « comme le Wakil XL, en particulier dans les parcelles qui ont déjà été cultivées en féverole », conclut l'animateur d'Arvalis-Institut du végétal.