La nouvelle plaie qui menace l'agriculture, selon JA

La nouvelle plaie qui menace l'agriculture, selon JA

Jean-Michel Schaeffer, président
de Jeunes Agriculteurs.
(© Terre-net Média)
Le prix élevé du blé ne fait pas plus le bonheur des agriculteurs que leur faiblesse, il y a encore six mois. « Le partenariat durable entre productions végétales et animales, gage de l’équilibre de nos territoires, est aujourd’hui en danger », écrit Jean-Michel Schaeffer, président de JA dans une lettre ouverte adressée à Bruno le Maire, ministre de l’Agriculture mais aussi à Dacian Ciolos, commissaire européen et à l’ensemble de la profession agricole.

Aussi, le président de JA renouvelle la proposition de son syndicat « de trouver les conditions de mise en oeuvre du contrat gagnant-gagnant, que le syndicat appelle de ses vœux depuis deux ans ». A l’époque, ce contrat avait été élaboré pour assurer un prix minimum aux céréaliers, alors que les cours étaient au plus bas.

Dorénavant, il viserait à atténuer l’augmentation des coûts alimentaires, supportés par les éleveurs dans l’incapacité de les répercuter sur le prix de vente de leurs animaux.

Les filières animales sont capitales « en tant que débouché, pour la production de céréales françaises »

Ce contrat gagnant-gagnant serait ainsi la contribution des agriculteurs, selon JA, pour réguler, à l’échelle des exploitations, les excès des marchés. Sa mise en oeuvre souligne une nouvelle fois « l’importance des filières animales, en tant que débouché, pour la production de céréales françaises ».

Mais une telle démarche ne serait pas efficace sans avoir « trouvé en parallèle, écrit Jean-Michel Schaeffer, les outils pour contenir cette fluctuation des prix, notamment en défendant des mécanismes de régulation européens et mondiaux pour les matières premières ». Il revient pour cette raison, aux pouvoirs publics français et européens, d’agir dans ce sens et c’est dans l’urgence que les premières décisions doivent être prises.

Dans sa lettre ouverte, le président de JA fait par ailleurs remarquer que les acteurs, qui pourraient tirer profit de la situation dénoncée aux dépens des consommateurs, seraient les boulangers et l’industrie agroalimentaire ; les premiers prétextant la hausse des prix des céréales pour justifier celle des denrées alimentaires vendues, alors que les agriculteurs n’ont pu bénéficier de cette augmentation dans son intégralité, ayant « réalisé leurs ventes de blé avant la récolte, à une époque où les signes de marché et les diverses prévisions » incitaient à « espérer aucune hausse, voire à redouter une baisse supplémentaire », écrit encore Jean-Michel Schaeffer.

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