![]() Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture. (© Terre-net Média) |
« L'industrie agroalimentaire française a longtemps été entre la première et la deuxième place, puis elle est descendue à la troisième. Aujourd'hui, elle est au 4e rang mondial », a expliqué le ministre, « il faut reconquérir cette première place ».
« Nous avons les meilleurs agriculteurs au monde, nous avons des produits diversifiés, valorisés, des produits qu'on ne voit nulle part ailleurs », a insisté M. Le Maire, soulignant qu'il y avait « besoin d'un effort collectif ». Le ministre a regretté que le tissu industriel agroalimentaire français soit « trop fragile » avec 10.500 entreprises, dont 8 sur 10 n'ont jamais exporté, et que « la France manque de leaders de taille mondiale ».
Un Comité stratégique pour les industries agroalimentaires bientôt créé
« Parmi les 50 plus grosses entreprises dans ce secteur, seulement trois sont françaises » (Danone, Pernod-Ricard et Lactalis, Ndlr), a-t-il dit. Le ministre a précisé qu'il lancerait prochainement, avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, le Comité stratégique pour les industries agroalimentaires, qui visera notamment à construire une unité agro-industrielle en France. « Un label France », derrière lequel toutes les entreprises pourraient s'abriter pour exporter. Il a enfin appelé à « davantage de solidarité dans la filière » entre les producteurs, les industriels et les distributeurs.
« Il ne faut pas que ce soit toujours les producteurs qui trinquent », a-t-il dit en présence de Jean-Michel Lemétayer, président du principal syndicat d'agriculteurs (Fnsea) et de Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania). « La 1e place, ça fait aussi partie de nos objectifs », a précisé M. Buisson, par ailleurs président du Sial. Jusqu'à jeudi, le parc des expositions de Villepinte accueille le plus grand salon mondial de l'agroalimentaire. Plus de 5.700 exposants, dont 80 % d'étrangers, vont dévoiler leurs nouveaux produits à 148.000 visiteurs attendus (dont 60 % d'étrangers), essentiellement des acheteurs de la grande distribution, d'autres industriels de l'agroalimentaire et des restaurateurs.