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Réponse - 20/10/2010 20:02:46 de Michel Portier : A ce jour, les prix reflètent l'ensemble des éléments maintenant connus sur les fondamentaux. En conséquence, l'évolution future des cours dépendra désormais de facteurs nouveaux telles que l'évolution des conditions climatiques pour la récolte 2011 ou encore l'évolution des parités de change. En tout état de cause, compte tenu de l'activité à l'export de l'origine européenne, et plus particulièrement française, le potentiel de baisse nous apparaît à ce jour relativement limité sur les céréales. En ce qui concerne les oléagineux, les bilans prévisionnels européens restent très déficitaires et nous pensons que le potentiel de hausse ne s'est pas encore totalement exprimé.
Question (Strategie) de "JohnDeere" : Faut-il déjà s'attendre à des prix 2011 en baisse ?
Réponse - 20/10/2010 20:25:57 de Michel Portier : Nous ne sommes pas spécialement négatifs sur les prix 2011, compte tenu de l'écart élevé qui existe déjà avec la récolte 2010. Les emblavements d'automne en Russie sont en baisse, de l'ordre de 25 % par rapport à l'an passé, conséquence de la sécheresse qui a persisté pendant l'automne. Tout incident climatique sur l'hémisphère Nord aurait, à nouveau, des conséquences importantes sur l'évolution des cours récolte 2011. Il faut savoir que l'essentiel des disponibilités pour alimenter le marché mondial se trouve aux Usa. En conséquence, nous assistons à des problèmes de logistique, les ports américains étant d'ores et déjà saturés. La hausse des prix de cette année est essentiellement à mettre à l'actif d'une mauvaise répartition des stocks disponibles.
Question (Cereales) de "GARROS" : Compte tenu des éléments actuellement connus sur le marché international, quelle est l’évolution probable du cours des céréales et oléagineux d’ici juillet 2011 ?
Réponse - 20/10/2010 20:29:40 de Michel Portier : A ce jour, difficile de prévoir l'évolution des cours des céréales, qui dépendront totalement des conditions climatiques à venir. Par contre, en oléagineux, le bilan prévisionnel 2011-2012 nous apparaît, d'ores et déjà, encore plus tendu que le bilan actuel. En effet, les emblavements d'automne de colza sur l'Europe sont estimés en baisse de - 300.000 ha. De même, en Ukraine, nous estimons les emblavements d'automne en repli de - 30 %. En conséquence, nous restons très confiants sur l'évolution des cours du colza et du tournesol pour les mois à venir.
Question (Strategie) de "fifi" : Bonjour, je fais partie d'agrodoc dans le 16 et je me pose une question : tout est haussier mais à quelle échéance ! Il me reste du blé, du tournesol ! Les trésoreries ne sont pas sur 24 mois... Merci
Réponse - 20/10/2010 20:32:30 de Michel Portier : Impossible de dire à quelle échéance les marchés vont évoluer. Cependant, le potentiel de hausse sur les céréales s'est déjà largement exprimé et il faudrait de nouveaux éléments, notamment sur la récolte 2011, pour faire progresser encore les cours au-delà des plus hauts déjà vus, c'est-à-dire 238 €/t base novembre 2010. Par contre, en tournesol, la situation me paraît beaucoup plus tendue, puisque nous envisageons un blocage assez rapide des exportations origine russe. Ainsi, nous conseillons, si vous vendez du tournesol pour des raisons de trésorerie, d'accompagner ces ventes de call sur le colza.
Question (Cereales) de "crocus" : Le prix des céréales peut-il redescendre au niveau de 2009 dans les années à venir ?
Réponse - 20/10/2010 20:19:25 de Michel Portier : Tout est toujours possible sur le marché. La seule certitude que l'on ait est que la volatilité des marchés va rester de mise et que nous assisterons, dans les années à venir, à des mouvements encore plus violents que ceux constatés en 2007 et 2010. La tendance générale sur le long terme reste très positive compte tenu de la structure de la demande, qui ne cesse de croître, et de l'augmentation des aléas climatiques qui affectent la production.
Question (Strategie) de "manu" : Concernant les options, connaissez-vous d'autres opérateurs que les intervenants classiques, afin de réduire les coûts de transaction (comme sur les futures) ?
Réponse - 20/10/2010 21:02:48 de Michel Portier : Qui sont les opérateurs classiques que vous évoquez ?
Question (Strategie) de "manu" : Les opérateurs classiques sont les banques agricoles et les coop pour du gré à gré. Mais pour les futures, on trouve d'autres banques, mais à ma connaissance, elles ne proposent pas les options euronext. D'où ma question sur d'autres intervenants possibles ?
Réponse - 20/10/2010 21:10:19 de Michel Portier : Le pricing des options est rendu d'autant plus difficile que la volatilité peut être calculée strike par strike et échéance par échéance. Dans le contexte actuel, les primes fluctuent de manière importante et il est difficile, en dehors des opérateurs que vous avez cités, de trouver des contreparties.
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