![]() Les labels constituent aussi une "porte d'entrée" dans la grande distribution, (© Terre-net Média) |
Ces labels permettent une « valorisation économique supérieure » des produits qui en bénéficient par rapport à leurs homologues génériques, explique l'Institut régional de la qualité agroalimentaire (Irqualim).
Par exemple, les fromages Rocamadour se vendent 0,03 euros et 0,07 euros plus chers chez les grossistes et les grandes surfaces respectivement, soit une recette supplémentaire comprise entre 7.500 et 17.500 euros pour une exploitation moyenne produisant 250.000 de ces fromages par an.
« Les signes d'identification sont des générateurs d'emploi et des remparts contre les délocalisations »
Les labels constituent aussi une « porte d'entrée » dans la grande distribution, induisant un accroissement des volumes vendus, d'après ces études sur l'impact économique et territorial des « signes d'identification de la qualité et de l'origine », réalisées en 2007 et 2008. « Il y a en outre la certitude que les signes d'identification sont des générateurs d'emploi et des remparts contre les délocalisations », a souligné Jacques Poux, directeur d'Irqualim.
Les labels liés à une origine géographique fixent l'activivité économique sur un territoire et empêchent sa délocalisation du fait de la non reproductibilité des démarches qualité. « Du fromage de chèvre, il y en a partout mais du Rocamadour, on ne le trouve qu'à Rocamadour », ajoute M. Poux. De manière générale, les filières qualité ont tendance à « tirer vers le haut » la production globale d'une région, ajoute l'Irqualim. Fin 2009, la part des productions bénéficiant de tels labels (120 produits) dans le chiffre d'affaires des exploitations agricoles de Midi-Pyrénées représentait 18,79 % (612 millions d'euros sur un total de 3,258 milliards).