![]() En France, sur la centaine de sites de stockage d'engrais, 5 à 10 % vont fermer leurs portes. (© Terre-net Média) |
Malgré la diminution de la consommation des engrais, aucune fermeture définitive de sites de production n’est programmée cette année, parmi les 49 basés sur le territoire français. Il pourrait en être autrement durant la prochaine campagne.
« Il est clair que l’effondrement généralisé des cours de 2008 a entraîné de lourdes pertes pour les intervenants de la filière, explique Joël Morlet, président de l’Unifa. Aujourd’hui, tout le monde est prudent et n’achète que si le débouché est certain ».
La supply chain ne peut pas répondre instantanément à la demande
Autrement dit, la stratégie des acteurs de la filière engrais est simple et vise à réduire les volumes stockés. Les industriels fonctionnent à « flux tendu ». Un avantage économique avec la diminution des coûts de stockage d’un côté, et un problème logistique de l’autre. Lorsque la demande explose, la supply chain ne peut pas répondre instantanément à la demande, « c’est ce qui peut expliquer les impressions de pénurie que certains agriculteurs ont perçu au début de l’année », ajoute Joel Morlet. Pour le président de l’Unifa, pas de pénurie à prévoir sur la prochaine campagne mise à part, peut-être, un phénomène de livraison au compte goutte.A cela s’ajoute, pour la prochaine campagne, la fermeture d’une dizaine de sites de stockage d’engrais en France. Désormais, une nouvelle réglementation impose une mise aux normes des lieux de stockage des engrais de type ammonitrate. « Ces mises aux normes nécessitent de gros investissements de la part des industriels, commente le président de l’Unifa. Et certains ont choisi de ne pas les faire. »