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Ce qui suppose que la réforme en débat crée une dynamique d’installation dans toute l’Europe, afin d’assurer le renouvellement des générations : 40 % des agriculteurs européens ont plus de 65 ans. « Un gisement d’emplois non délocalisables à la clé », fait remarquer Jean-Michel Schaeffer, président de JA, qui souhaite que la nouvelle Pac soit d'abord une politique pour les hommes et leurs projets.
La formation et l’installation constituent justement l'un des quatre axes du projet de la « Pac’hommes les autres », présenté ce jeudi 4 novembre par JA dans le n°1 d’un journal portant le même nom. D’autres « quatre pages » sont attendus et seront publiés au rythme de l’actualité de la réforme de la Pac et de la finalisation du projet de JA.
Un « quatre pages » pour les quatre axes d'une réforme « Pac'hommes les autres »
En attendant, les trois autres axes « incontournables » du projet de réforme de la Politique agricole commune pour 2014-2020 dévoilés dans le premier numéro de « Pac’hommes les autres » s’inscrivent dans la volonté de construire un partenariat entre la société et ses agriculteurs avec des défis à relever en matière d’emploi (nous l’avons dit), mais aussi de sécurité alimentaire, d’environnement ou encore d’aménagement du territoire.
Ces trois axes visent à :
- faire de la diversité de l’agriculture un atout économique. C’est en effet la première forme de gestion du risque et le premier outil de régulation de l’agriculture. Les JA promeuvent le retour à la polyculture élevage et à la diversité des circuits de commercialisation. L’adage de « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » est plus que jamais d’actualité.
La diversité des productions reposerait sur un développement massif des cultures de protéagineux et d’herbe, afin de rendre les exploitations plus autonomes. La diversité des agricultures passe aussi par le développement du photovoltaïque.
A propos de la brochure du MeeddmLe projet de réforme du ministère d‘Ecologie ne peut qu’affaiblir la France, selon JA. « D’inspiration parisienne, il sanctuarise l’agriculture dans une dimension environnementale et écologique, en lui donnant une image de « carte postale » déconnectée des enjeux et des défis à relever ». « Le projet de JA se veut souple pour favoriser toutes les initiatives, qui tendront l’agriculture vers un modèle écologiquement intensif, modèle qui s'il est imposé de Paris ou de Bruxelles ne pourra que faire fuir les vocations d’agriculteurs dont l’Europe a pourtant besoin », fait comprendre encore JA. |
- Innover pour gagner en compétitivité en faisant la promotion des produits agricoles et en luttant contre les distorsions de concurrence à l'intérieur de l'Europe et vis-à-vis des pays tiers. La compétitivité vise aussi à s’affranchir progressivement des hydrocarbures et à développer la production de biomatériaux et de bioénergies.
Le « quatre pages » de JA s’inscrit dans une logique de projet européen auquel s’associe, en partie, le Ceja (Conseil européen des jeunes agriculteurs). La prochaine étape de la présentation du projet sera son chiffrage et la répartition des fonds publics entre le premier et le second pilier d’aides.
JA entend aussi participer au débat de la Pac avec le souhait que la France se présente à Bruxelles, avec un seul projet, pour discuter de la réforme à mettre en place. « Le projet de réforme de la Pac du ministère de l’Ecologie ne peut que desservir les positions françaises », selon JA (voir encadré).