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Pourtant, des perspectives de développement des besoins en maïs existent sur cette zone pour satisfaire la demande croissante en viande blanche. Pour ce faire, ces pays auront essentiellement recours aux importations puisque les conditions climatiques ne permettent pas d’augmenter la production.
Le cas du Maroc
Prenons l’exemple du Maroc. Ce pays importe 100 % de ses besoins en mais grain, soit pour la campagne 2009/2010, 1,7 million de tonnes. Jusqu’à présent, les Usa et les pays de l’Amérique du Sud se partagent les parts de marché, en fonction essentiellement des disponibilités. Alors que le marché de l’alimentation animale s’annonce en forte croissance (besoin de 500.000 t supplémentaires à court terme), pourquoi la France ne se présenterait pas comme un fournisseur potentiel de ce pays ?
La condition : répondre aux attentes des acheteurs marocains. Lors d’un récent déplacement au Maroc, des producteurs français ont pu prendre la mesure des exigences des acheteurs locaux : bien entendu un positionnement prix compétitif mais également une qualité physique correcte (brisures et poussières). Ces derniers éléments motiveraient ainsi leur préférence pour des maïs argentin et brésilien. Malgré un coût du fret historiquement bas (différentiel de 10 $/t entre US/Maroc et UE/Maroc), l’origine française affiche un handicap de moins de 10 $/t rendu Maroc par rapport aux principaux compétiteurs internationaux.