Gel des exportations de certaines puissances agricole: une nouvelle source de volatilité des prix agricoles

Gel des exportations de certaines puissances agricole: une nouvelle source de volatilité des prix agricoles

Rendements, récoltes, changes : les marchés amplifient
la moindre rurmeur. (© Terre-net Média)
Quand la plupart estiment que la volatilité des prix agricoles est due aux comportements spéculatifs des investisseurs et aux variations du dollar, Javier Blas ajoute un troisième facteur : les gels des exportations de denrées agricoles, décrétés de façon unilatérale par certaines puissances agricoles.

En effet, depuis le début de l’été, les restrictions aux exportations ont concerné la Russie (céréales), l’Ukraine (blé, orge, maïs), l’Inde (sucre, riz non basmati), le Pakistan (blé), l’Egypte (riz) et le Kazakhstan (céréales).

« Ces restrictions, qui se répandent rapidement, se sont traduites par des ruées sur les denrées agricoles et alimentaires, accentuant ainsi fortement la volatilité de ces prix », souligne l’article.

Les marchés agricoles sont complexes et spécifiques

Cependant, comme le rappelle Javier Blas, c’est surtout lorsque le département américain à l’Agriculture a alerté les investisseurs d’un risque d’insuffisance d’offre de coton, après que l’Inde ait décidé de contrôler ses exportations, que les marchés se sont emballés. Dès lors, le cours du coton a atteint $1.57 la livre à New York, son plus haut niveau depuis 140 ans et la création des contrats à terme.

Un état de fait qui montre bien la complexité et la spécificité des marchés agricoles. Dans un contexte de libéralisation accrue des échanges, toute restriction des flux commerciaux (embargos ou autres), ainsi que les déséquilibres monétaires actuels, ont un effet direct sur les niveaux et la volatilité des prix des matières premières agricoles, d’autant plus élevé si le pays concerné est un acteur important du commerce international (importateur ou exportateur). Toutefois, ce facteur explicatif est renforcé par la conjonction de deux facteurs :

  • les comportements des acteurs qui interviennent sur les marchés agricoles sont mimétiques voire moutonniers, pour des causes diverses (stratégiques, géopolitiques, économiques…),
  • la financiarisation croissante dont l’agriculture fait l’objet depuis 2005 a transformé les marchés agricoles en marchés d’anticipation complexes, où ce n’est pas tant la décision en tant que telle qui importe mais la manière dont les différents acteurs (producteurs, investisseurs, Etats…) l’interprètent et y réagissent.
    Dès lors, toutes les conditions sont réunies pour de nouvelles flambées des prix agricoles.
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