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Plus connus sous le nom de « ticket resto », du nom de la marque phare Ticket restaurant (gérée par le groupe Edenred, ex Accor Services), les titres restaurant étaient réservés lors de leur création à la fin des années 60 au paiement des seuls repas au restaurant.
63 % des « tickets resto » dépensés au restaurant sur les six premiers mois de 2010
Puis les Chèque restaurant (Sodexo), Chèques de table (Natixis) et autres Chèque-Déjeuner (groupe Chèque déjeuner) ont progressivement été étendus à l'achat de préparations alimentaires immédiatement consommables chez les traiteurs, les boulangers, puis en grande surface. Mais la diversification s'est accélérée en 2010, avec en mars, un premier décret qui a autorisé l'achat de fruits et de légumes mais uniquement ceux prêts-à-consommer. L'idée étant de respecter la philosophie de départ du titre restaurant : permettre aux salariés qui n'ont pas de cantine de bénéficier d'un vrai repas.
Les restaurateurs ont toujours dénoncé cette extension, craignant de perdre cette manne, qui leur a rapporté 4,7 milliards d'euros en 2009, selon la Commission nationale du Titre Restaurant (Cntr). Sur les six premiers mois de 2010, les cafés, brasseries et restaurants (traditionnels et rapides) ont attiré 63 % de ces tickets (en valeur), les grandes surfaces près de 16 % et les bouchers, charcutiers, traiteurs, boulangers et pâtissiers, 21 %, selon la Cntr. En 2006, 70 % des « tickets resto » étaient dépensés au restaurant.