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Par ailleurs, la forte hausse masque encore une fois des disparités entre filières et accentue les écarts de revenus.
Pas de surprise, le redressement des cours des céréales, puis leur flambée, profitent en premier lieu aux « grandes cultures », même si tous les producteurs n’ont pas vendu leur blé à 200 euros la tonne ! Si la volatilité des prix l’an passé a conduit à l’effondrement des revenus, elle explique cette année leur augmentation.
Dépasser les analyses annuelles au profit de tendances à moyen terme, plus significatives
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En production animale, l’augmentation des revenus est notable chez les éleveurs laitiers (+89 %) mais timide pour leurs collègues spécialisés « bovins viande » (+ 25 %). Bruno Le Maire est justement en déplacement dans le Puy-de-Dôme pour visiter une exploitation d’élevage et pour s’entretenir, avec les représentants professionnels du département, des difficultés persistantes d’une filière qu’il est urgent de restructurer, pour que les éleveurs aient des prix rémunérateurs. Il reviendra probablement sur les fonds de 100 millions d’euros, qui seront alloués sur trois ans pour réorganiser cette filière.
Un cadre plus favorable pour poursuivre les réformes de modernisation et de compétitivité
« Les bons résultats n’annoncent pas la fin de la crise. C’est le moment de faire passer des réformes et d’imposer des contrats. C’est la seule solution pour stabiliser les revenus», a commenté le ministre de l’Agriculture en aparté d’un petit déjeuner de presse. Déplorant que « ceux qui les critiquent (les contrats, Ndlr) n’aient pas de solution alternative ! ».Déjà très populaire auprès des agriculteurs, les bons chiffres sur le revenu agricole pour 2010 vont, par contrecoup, renforcer la notoriété du ministre de l’Agriculture - certains agriculteurs voient déjà dans Bruno Le Maire le nouveau « Chirac de l’agriculture». Et ils vont constituer un cadre plus favorable pour poursuivre les réformes de modernisation et de compétitivité que l’hôte de la rue de Varenne estime nécessaires.
Le revenu de la « ferme France »
- une augmentation de la valeur de la production agricole de 2,5 milliards d’euros, dont 1,8 milliard en production végétale (viticulture comprise) ; - une baisse des consommations intermédiaires de 1,3 milliard d’euros ; - une hausse des subventions d’exploitation de 1,65 milliard d’euros ; L'ensemble porte l’augmentation du revenu de la ferme France à plus de 5,3 milliards d’euros pour retrouver son niveau de 2006 environ (16,2 milliards d’euros). |