|
Les cultures de l'Argentine mais aussi du Brésil, deux importants exportateurs de maïs et de soja, subissent depuis plusieurs mois un climat sec lié au phénomène climatique La Nina. Elles sont actuellement en pleine phase de pollinisation, à un seuil critique de leur croissance à un mois environ de la récolte.
Ces conditions sont susceptibles d' « amener l'Argentine à revoir à la baisse ses prévisions de production de maïs et de soja », a souligné Sudakshina Unnikrishnan de Barclays Capital. En Australie à l'inverse, le phénomène de La Nina s'est traduit par d'importantes inondations fin novembre et début décembre, qui ont retardé la moisson de blé et dégradé la qualité des cultures.
La demande en matières premières agricoles est restée soutenue
Dans le même temps, la demande en matières premières agricoles restait soutenue, en particulier en provenance de Chine, elle-même confrontée à de mauvaises conditions météorologiques. Les chiffres des douanes, publiés dans la semaine, ont montré certes un ralentissement des importations en novembre par rapport au mois précédent, mais toujours une forte hausse sur un an. « Le soutien exprimé, par les dirigeants chinois, à la zone euro dans ses efforts pour aider ses pays membres, en difficulté, a également redonné confiance en la situation économique mondiale », a souligné Bill Nelson.
Sur le Chicago Board of Trade, le boisseau (environ 25 kg) de blé pour livraison en mars a fini jeudi à 7,83 dollars, contre 7,56 dollars vendredi, soit une progression de 3,47 %. Le boisseau de soja pour livraison en mars s'est établi à 13,60 dollars, contre 13,10 dollars une semaine plus tôt, un bond de 3,78 %. Il a atteint jeudi 13,65 dollars, son niveau le plus élevé depuis août 2008. Le contrat de maïs à échéance mars a progressé à 6,14 dollars, contre 5,96 dollars vendredi. Il a gagné 2,93 %.