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Mais tout ça fait déjà partie du passé. L’année 2010 a été sauvée par la main invisible des marchés, même si tous les agriculteurs n’en profitent pas.
La flambée des prix compense largement les moyennes récoltes. Le blé n’a pas décroché des 200 €/t depuis juillet. Il culmine même, fin décembre, à plus de 235 €.
Tous les regards sont tournés vers 2011
Pour autant, aucun problème de fond n’a été réglé. De nombreuses réformes sont en chantier. Si les accords sur le lait ont montré l’intérêt de réguler les marchés agricoles, les producteurs d’animaux à viande sont victimes d’une double peine. Pas de prix rémunérateur et des charges d’aliments du bétail en hausse. Ils manifestent chaque semaine mais sans grand résultat. Mettre le feu devant l’Elysée ou épandre du lait ont plus d’échos que quelques blocages d’abattoirs !
Quant au bilan de santé de la Pac, la bonne conjoncture a d’emblée montré ses limites. Les céréaliers ont finalement fait le deuil d’une partie de leurs aides, qui même redéployées, ne substituent pas aux bienfaits d’une reprise des cours de la viande. En fait, les affaires urgentes réglées, tous les regards sont tournés vers 2011, déjà marquée par le sceau du changement syndical (renouvellement des équipes dirigeantes). Mais aussi par les orientations que prendra Bruxelles pour l’après 2013 et enfin, par le ton donné à la campagne des prochaines élections aux Chambres d’agriculture.