Le relèvement à 44 tonnes du poids maximal aura des effets limités pour les agriculteurs

Les poids lourds de 44 tonnes autorisés à circuler . (© Terre-net Média)

Une marge de négociation supplémentaire entre collecteurs et transporteurs de l’ordre de quelques dizaines de centimes d’euros par tonne de céréales et rien de plus, c’est ce que permettrait la décision prise par arrêté de relever à 44 tonnes le poids maximal de transport. Dans ces conditions, l’impact sur les ristournes, sur le prix de base ou sur la rémunération des parts sociales sera faible. En fait tout dépend de la politique adoptée par le collecteur vis-à-vis de ses adhérents.

Toutefois dans un marché concurrentiel très marqué, « nous faisons feu de tout bois », affirme t-on à Coop de France. « Il revient en effet aux collecteurs de réduire les frais logistiques et de fonctionnement le plus possible afin d’être compétitifs et afin d’offrir aux agriculteurs le meilleur prix de vente ferme ».

Vécue comme un soulagement

Pour un coût de transport de 10 €/t L’arrêté n’est-il pas publié trop tard ? Il n’est pas rare selon Coop de France que le coût de transport d’une tonne avoisine 10 euros. Le passage à 44 tonnes pourrait générer un gain de 1 à 1,20 euro. A 100 euros la tonne, les frais représentent 10 % et l’économie 1,0 %. A 250 euros, respectivement 4,0 % et 0,40 % ! Un petit gain facilement diluable entre intermédiaires.

Même si l’impact de la décision du gouvernement est limité, cette mesure reste très importante dans les transporteurs de pondéreux dont les marges commerciales sont très serrées.

Pour les transporteurs, l’autorisation de circulation des poids lourds de 44 tonnes est vécue comme un soulagement. Elle simplifiera l’organisation logistique : moins de camions, moins de chauffeurs et une consommation plus faible de carburant. Et surtout, elle pourrait rendre les poids lourds plus disponibles et par conséquent réduire les surenchères sur les prix du fret pratiqués en période de surchauffe. Ces économies sont difficilement évaluables puisque chaque situation est particulière.

Ceci dit, les gains attendus par le relèvement du poids maximal de transport pourraient être très rapidement absorbés par la hausse du carburant.

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