Préférer des semis denses

L’augmentation du prix des graines dans le courant de l’été 2007, dans un contexte réglementaire issu des différentes reformes de la Pac, a conduit certains producteurs à envisager de nouveaux systèmes de culture comportant des cultures oléagineuses en dérobé, soja principalement mais aussi tournesol, pour améliorer la rentabilité économique de leur exploitation.

Le Cetiom accompagne

• identifier les freins et les atouts des nouveaux systèmes de culture comportant des cultures oléagineuses en dérobé ;
• acquérir des références techniques pour conseiller les agriculteurs ;
• proposer les actions de recherche et d’accompagnement nécessaires.

Cette étude est conduite dans le Sud-Ouest (soja principalement mais aussi tournesol) mais aussi en Poitou-Charentes, où certains producteurs et techniciens s’interrogent sur ces pratiques dans le cas du tournesol.

Intérêt des semis plutôt denses

« L’intérêt du soja en dérobé est qu’il permet de réaliser une seconde culture intéressante avant les semis d’automne », souligne Gilles Beugniet (Cetiom Béziers). Dans le réseau Sud, les rendements moyens du soja tournent autour de 30 q/ha en 2008 et 2009 pour des variétés des groupes 000 et 00 ayant reçu des apports d’eau de 230 mm. Les résultats d’essais montrent l’intérêt des semis plutôt denses, c’est-à-dire supérieurs à 450.000 gr/ha (tableaux 1 et 2) pour atteindre les meilleurs rendements. Le meilleur potentiel de rendement est obtenu avec un semoir à céréales 1 rang sur deux (34 cm d’écartement).
Le soja en « dérobé » ramifie moins par rapport à un soja classique. La conduite de la culture doit être soignée, en particulier au niveau du désherbage : en effet, l’eau amène une forte concurrence avec les adventices en culture « dérobé ». « C’est normal vu qu’on arrose les semis de soja pour le faire lever. Les adventices en profitent aussi ! C’est pourquoi il est important de penser à une base désherbante complète en prélevée, suivie d’un Pulsar 40. »