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Un excédent commercial de 8 milliards d'euros
Cette très bonne fin d’année permet à la France de réaliser un excédent commercial sur 2010 de 8 milliards d’euros en 2010, en hausse de 2,7 milliards d’euros par rapport à 2009. Avec l'aéronautique et le pharmaceutique, l’agroalimentaire est un des trois secteurs qui affichent des excédents commerciaux, avec des exportations qui ont retrouvé leur niveau d'avant-crise. Tous secteurs confondus, le déficit commercial de la France est de 51 milliards d’euros !
Selon une étude du ministère de l’Agriculture, les principaux débouchés de la France restent dans l’Union européenne mais ce sont les pays tiers qui tirent la progression. Et, situation inédite, leur poids dans notre excédent dépasse 40 % en 2010 contre 20 % en moyenne de 2005 à 2009.
Sur l’Union européenne, l’excédent dépasse 4,6 milliards d’euros. Il augmente de façon modérée (0,3 milliard) par rapport à 2009. Les exportations et les importations ont progressé au même rythme (+ 5 %).
Sur la plupart des postes, on constate une amélioration de l’excédent commercial ou une baisse des déficits. Les ventes de la France progressent en particulier en produits laitiers, vins et alcools, blé tendre et maïs, produits alimentaires divers, et animaux et viandes (respectivement +10 %, + 5 %, + 5 %, + 5 %, et + 3 %). Parallèlement, nos achats en produits laitiers, fruits et légumes frais, produits alimentaires divers, et viandes sont en hausse. Ce phénomène est notable pour les produits laitiers de plus en plus concurrencés. Pour ces derniers, l’excédent commercial l’amélioration de l’excédent commercial de 350 millions d’euros résulte d’une augmentation des exportations de 700 millions et des importations de 350 millions environ.
Avec les pays tiers, l’excédent atteint près de 3,4 milliards d’euros. Par rapport à 2009, il gagne près de 2,4 milliards d’euros du fait de ventes record de blé tendre, de vins et alcools, ainsi qu’à un moindre niveau de produits laitiers et produits alimentaires divers, (respectivement + 55 %, + 31 %, + 28 %, et + 18 %).
Les importations sont trois fois moins dynamiques
Parallèlement, les importations sont trois fois moins dynamiques. Globalement, l’excédent augmente avec les États-Unis, la Chine et l’Égypte. L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 2,3 milliards d’euros en 2010. Il gagne 656 millions d’euros par rapport à 2009, essentiellement grâce aux ventes de blé tendre, et c’est vers les pays tiers que leur croissance est la plus soutenue.
Les exportations (13 220 millions d’euros) gagnent 1 728 millions d’euros. Elles progressent de + 15 % par rapport à 2009. Forte demande et disponibilité restreinte expliquent les hausses en volume et plus encore en valeur pour le blé tendre (+ 36 % en valeur, + 26 % en volume : Algérie, Italie, Égypte). À un moindre niveau, la pomme de terre (+ 38 % en valeur, + 12 % en volume : Espagne, Italie), la tomate (Allemagne, Royaume-Uni), la pomme (Royaume-Uni, Espagne, Allemagne) et la banane (+ 29 % en valeur, + 36 % en volume : Italie, Royaume-Uni, République tchèque) sont aussi en hausse. En broutards, les exportations progressent (Liban).
Les importations (11.492 millions d’euros) gagnent 1.072 millions d’euros, soit + 11 % de plus qu’en 2009 en raison de l’augmentation des cours (colza (Ukraine, Roumanie, Royaume-Uni), café sous le seul effet prix (Brésil, Belgique, Éthiopie), caoutchouc (multipliés par deux en valeur : Indonésie, Côte d’Ivoire, Malaisie), sont en forte croissance.
Les exportations progressent de 3,3 milliards d'euros
L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 5 705 millions d’euros en 2010. Il gagne 2 070 millions d’euros par rapport à 2009.
Les exportations progressent de 3,3 milliards d’euros. C’est dû à 43 % aux vins et alcools, à 20 % aux produits laitiers, et à 15 % aux produits alimentaires divers (confiseries chocolatées) qui pèsent respectivement pour plus d’un quart, 15 %, et 17 % des ventes totales.
Disponibilité réduite et forte demande sont enregistrées en lait écrémé en poudre (Algérie en qualité humaine : + 193 % en valeur, + 112 % en volume), lactosérum (Pays-Bas : prix + 58 %, quantité stable), lait en poudre entier (Belgique : + 96 % en valeur, + 72 % en v0olume), emmental (+ 27 % en valeur, + 39 % en volume : Allemagne, Italie), et beurre de détail (Espagne, Russie, Luxembourg).