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La veille, les prix du blé avaient chuté d'environ 7 %, ceux du maïs de 4 % et ceux du soja de 5 %, sous l'effet des craintes que la crise secouant le monde arabe n'affecte les exportations de matières premières agricoles vers les pays de la région.
Les troubles se sont poursuivis hier, affectant une nouvelle fois les marchés financiers dans le monde, mais les marchés de matières premières agricoles se sont un peu repris.
Un rebond limité pour le blé
« Les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient cherchent à acheter des produits d'alimentation », a rapporté Don Roose. Ces deux régions devaient représenter environ un tiers des achats de blé dans le monde pour la saison 2010/2011, selon les dernières prévisions du département américain de l'Agriculture, publiées début février dans un rapport mensuel. « L'Egypte, le Maroc, même l'Arabie saoudite se sont manifestés », a précisé Don Roose.
L'Egypte a acheté 325.000 tonnes de blé sur la scène internationale, dont 120.000 tonnes à la France et 115.000 tonnes aux Etats-Unis, selon des opérateurs français. Toutefois, le marché du blé n'a enregistré qu'un rebond limité, alors que les pluies allaient peut-être s'amplifier dans certaines régions productrices de Chine, touchées par la sécheresse. « Il y a une certaine confiance dans le fait que l'on pourrait avoir une offre confortable à l'avenir », a souligné Don Roose.
Les prix du maïs et du soja, qui sont utilisés dans la fabrication de biocarburants, ont en revanche bénéficié de la flambée des prix du pétrole, qui a atteint 100 dollars le baril pour la première fois depuis octobre 2008 à New York. Sur le Chicago Board of Trade, le boisseau (environ 25 kg) de maïs pour livraison en mai a gagné 12 cents à 7,0225 dollars. Le boisseau de soja pour livraison en mai a pris 20,50 cents à 13,3150 dollars. Le contrat de blé à échéance en mai est monté de 2,50 cents, à 7,9825 dollars.