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Les rendre plus résistantes aux agressions ultérieures
Les « signaux » moléculaires émis par les agresseurs et reconnus par les récepteurs des cellules végétales sont les éliciteurs. L'Inra explique que « la Stimulation des défenses naturelles (Sdn) consiste à traiter les cultures avec des éliciteurs, issus de différents organismes vivants (microorganismes, algues, plantes), afin de déclencher leur système de défenses et de les rendre plus résistantes aux agressions ultérieures réelles ». Les Sdn désignent ces éliciteurs. Pour la plupart composés d’origine biologique, dénués de toxicité et facilement biodégradables, ils peuvent avoir un large spectre d’action et augmenter la résistance de plantes de différentes espèces contre de nombreux agresseurs. Il peut s’agir d’oligosaccharides comme la laminarine, de polysaccharides, de glycoprotéines, de lipides ou de glycolipides… de molécules de synthèse comme de molécules naturelles.Multiplication des réseaux d’évaluation
Créé au printemps 2010, le réseau Indres (pour INduction De RESistance) est composé d’une vingtaine de scientifiques, de l’Inra, du Cnrs et de plusieurs universités, qui étudient les mécanismes de défense chez les plantes et le mode d’action des éliciteurs. Au sein du réseau, ils coordonnent leurs efforts pour améliorer l’efficacité des traitements Sdn. Cela comprend la recherche de nouveaux Sdn ainsi que l’étude des facteurs qui influencent leur efficacité.
De son côté, pour évaluer avec une plus grande robustesse statistique les solutions de lutte alternatives, principalement les Sdn, Arvalis-Institut du végétal a construit un réseau de test, le Réseau Performance Sdp (stimulateurs des défenses des plantes), avec 48 acteurs de la distribution, de l’agrofourniture et de la prescription.