 La transmission de l'apoximie à des plantes cultivées représenterait une révolution qui permettrait de multiplier à l'identique n'importe quel hybride intéressant sur le plan agronomique. (© Terre-net Média)
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L’Inra a prouvé qu’il est désormais possible d’obtenir des graines génétiquement identiques à la plante mère. Cette découverte scientifique sonne comme une nouvelle aire dans le domaine de la
sélection végétale.
En effet, la majorité des plantes, notamment les plantes cultivées, se reproduisent sexuellement. Cependant, certaines espèces de plantes produisent des graines différemment, par un processus asexué nommé apomixie. Les descendants ainsi produits sont des clones de leur mère. L'apomixie est un mode de reproduction asexué très particulier observé chez plus de 400 espèces de plantes sauvages. La transmission de cette faculté à des plantes cultivées représenterait une révolution en permettant la multiplication à l'identique de n'importe quel hybride intéressant sur le plan agronomique.
Multiplier à l’identique des variétés aux génomes complexes
Reproduire par apomixie une espèce cultivée serait un moyen extrêmement efficace pour obtenir et propager de nouvelles variétés élites, En effet, les plantes les plus intéressantes combinant un grand nombre de caractères sont très souvent de composition génétique complexe. Leur descendance, du fait de la reproduction sexuée qui mélange l'information génétique à chaque génération, conserve rarement les caractères recherchés.
 L'apomixie, ou reproduction clonale, est le résultat de la modification de deux étapes de la reproduction sexuée : la formation de gamètes contenant la totalité de l'information génétique maternelle au lieu de la moitié (2n chromosomes au lieu de 1n), puis l'initiation de l'embryogénèse sans pollinisation paternelle. (© DR Inra)
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Au contraire, la descendance de ces plantes par apomixie, conserverait leurs caractéristiques. Ces plantes pourraient alors être reproduites et distribuées à l'infini, les problèmes de fixation de la variété seraient ainsi évités. Cependant, l'apomixie n'a pas encore pu être introduite chez les espèces d’intérêts agronomiques majeurs.