Sur blé, les rouilles sont très dépendantes des conditions hivernales, et surtout des cumuls de températures entre le 1er novembre et le 31 mars. Pour cette année, les cartes montrent bien que le risque maladie est très faible (bleu foncé) sur une grande partie de la France. Très peu de régions sont en risque moyennement élevé (rouge). La zone de risque est identique à l’année dernière. La rouille brune devrait, comme en 2010, faire son apparition à partir de l’épiaison sur une grande partie du territoire.
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La courbe bleue représente la simulation de cette année, la verte celle de 1996 (risque nul) et l’orange, celle de 2007 où le risque était maximal. Ce graphique résume bien le risque pour l’Eure-et-Loir cette année. La maladie devrait avoir très peu de chance de s’exprimer.
La rouille jaune est déjà présente sous forme de foyer en Bretagne. La nouvelle souche pourrait être plus agressive sur certaines variétés tolérantes. Il s’agit d’être vigilant sur la façade Ouest de l’Hexagone et ne pas laisser cette maladie s’étendre au-delà de quelques mètres carrés dans une parcelle, sous peine de remettre en cause l’éradication.
La septoriose
La septoriose n’est pas préjudiciable avant le stade 2 nœuds. L’hiver a limité la mise en place de l’inoculum sur une grande partie du territoire ce qui pourrait aboutir à une explosion de la maladie au printemps. Depuis le début du mois de mars, la zone Sud a été plus arrosée que le Nord et favorisé la mise en place de l’inoculum de départ. La pluviométrie entre les stades 1 nœud et dernière feuille étalée sera déterminante dans l’évolution de la maladie.
La simulation avec le modèle septoriose pour la ville de Toulouse montre que des contaminations ont eu lieu (cercle bleu). Ces taches de septoriose seront en fin d’incubation au 25 avril et prêtes à recommencer un cycle dès les prochaine pluies. Les pluies de fin mars devraient permettre la mise en place de l’inoculum de départ sur la France. La vigilance sera de mise dans les semaines à venir.
Le piétin
L’hiver n’a pas été favorable au piétin, et le manque de pluie du mois de mars va limiter le potentiel de développement. Le niveau de risque devrait rester faible cette année et dans une grande majorité des cas, cette maladie ne devrait pas être dominante. Le piétin est surtout dépendant du climat mais également de la parcelle et en cas de doute le comptage du nombre de tiges atteintes au sein de la parcelle est important. Le seuil de nuisibilité est de 30 tiges sur 100 à partir du stade épi 1 cm. A ce niveau d’infestation, la rentabilité est assurée par le traitement. Les dégâts du piétin peuvent aller jusqu’à 10 q/ha de perte en cas de verse. Quelques variétés sensibles (note Ctps = 1) : Altigo, Arezzo, Arlequin, Boisseau, Euclide, Garcia, Koreli. Paladin.
En orge
La rynchosporiose est favorisée par des températures fraîches et de la pluie. Elle monte sur les étages foliaires supérieurs via les éclaboussures et les gouttes de pluie. Pour le moment, seules les zones arrosées du Sud de la France nécessitent une attention particulière même si les températures actuelles trop douces pour cette maladie devraient limiter sont développement. Plus au Nord, en région Centre, la maladie est déjà présente sur les feuilles du bas. Attention, l’incubation est assez longue. Pour les températures actuelles, elle est de 25 à 30 jours.
Le graphique issu du modèle rynchosporiose montre que la pression est de faible niveau en région Centre. L’absence de pluie limite les contaminations.
Colza
Dans le Sud, les premiers colzas commencent à fleurir. Il est important de repérer la date du stade F1 (premières fleurs) pour bien positionner le premier fongicide anti-sclérotinia. Le fongicide doit être appliqué 100°C (cumul de températures base zéro) après le stade F1, ce qui correspond aux première siliques formées mesurant 1 cm.