 Alors que l'Allemagne, la France, la Hongrie, la Grèce, le Luxembourg, l'Autriche et la Bulgarie ont suspendu la culture du maïs Mon 810, la Roumanie continue à produire ce maïs Ogm. (© Terre-net Média)
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« La Roumanie importe annuellement environ 500.000 tonnes de soja du Brésil, des Etats-Unis et d'autres pays et ce soja est modifié génétiquement. Il est inadmissible qu'on permette de consommer du "poison" mais qu'on n'ait pas le droit de le produire », a déclaré M. Tabara cité par l'agence de presse Mediafax. «
La Roumanie pourrait cultiver deux millions de tonnes de soja. C'est le seul pays européen qui peut produire cette plante à un niveau industriel », a ajouté le ministre. M. Tabara, fervent défenseur des Ogm, a par ailleurs estimé qu'outre le
soja Ogm, la Roumanie pourrait aussi cultiver davantage de mais génétiquement modifié. «
Il y a de grandes chances qu'on cultive des organismes génétiquement modifiés en Roumanie dans les années à venir car je réussis généralement à finaliser ce dans quoi je me lance », a affirmé M. Tabara.
« Liens étroits avec la compagnie Monsanto »
La Roumanie cultive déjà du maïs Ogm Mon 810. Les déclarations de M. Tabara ont suscité « l'indignation » de l'organisation de défense de l'environnement Agent Green qui dénonce « les problèmes que les Ogm causent à l'environnement et à la santé ». Sept pays de l'UE, Allemagne, France, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Autriche et Bulgarie, ont en revanche suspendu la culture du maïs Ogm Mon 810 sur leur territoire, certains invoquant des « risques sérieux pour l'environnement ».
Plus de 70 organisations de défense de l'environnement, dont le Fonds mondial pour la nature (Wwf), avaient demandé la destitution de M. Tabara en septembre 2010, dès sa nomination, l'accusant de conflit d'intérêts sur le dossier des Ogm en raison de « liens étroits avec la compagnie Monsanto ». M. Tabara nie tout conflit d'intérêt mais a reconnu avoir travaillé pour Monsanto dans le passé.