|
Or, depuis plusieurs semaines, les précipitations se font attendre sur le Nord communautaire et, plus précisément, au Nord de la Loire pour la France. Ainsi, sur certaines régions, les précipitations reçues depuis le début du mois de mars correspondent à moins de 50 % des normales de saison.
Dans ce contexte, plus de la moitié des réserves d'eau en France sont en dessous de leur niveau habituel au printemps, ce qui implique déjà des mesures de restriction de l'irrigation des cultures dans huit départements du Centre et de l'Ouest du territoire.
+ 5°C au dessus des moyennes de saison
En parallèle, l'anomalie de températures, de +5°C au dessus de la moyenne de saison, implique que les cultures en plein développement risquent de souffrir de véritables baisses de rendements. A noter, de plus, l'impact négatif qu'a le manque d'humidité sur l'absorption d'éléments nutritifs, notamment issus de l'engrais azoté. Les pluies orageuses reçues durant le week-end de Pâques n'ont pas suffi, loin s'en faut, à améliorer la situation sur la moitié nord de la France. Seules des précipitations abondantes pourraient encore renverser la donne au cours des mois de mai et juin.Jusque là, les prévisions météorologiques restent au beau fixe jusqu'à la fin avril, au moins. De mai à août, l'Etp moyenne (évapotranspiration potentielle, transpiration des végétaux) dépasse la pluviométrie moyenne, ce qui assèche les réserves en eau et les sols. Un temps au beau fixe est prévu sur la France sur un horizon de 10 jours, à l'image de ses voisins : l'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique et la Pologne connaissent également des conditions critiques du point de vue de l'hydrométrie.
D'autres régions du monde souffrant aussi d'adversités climatiques (retard dans les semis de blé de printemps aux Usa et en Russie), nul doute que les cours du blé puissent rester tributaires des aléas climatiques pendant encore quelques semaines. Seul avantage de ce temps sec : les cultures sont moins soumises aux maladies parasitaires, tel le taupin, la rouille ou la septoriose.