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La première variable peut-être contrôlée en observant le quotient photothermique, égal au rapport rayonnement sur température au cours de la floraison. Cet indice permet de déterminer le taux de nouaison de fleurs.
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, la courbe 2010 (bleue) se trouvait entre le minimum et l’optimum, ce qui signifie que l’on pouvait prévoir un taux de nouaison moyen sur l’Hexagone à peu près normal. Pour cette année, la courbe rouge se situe en dessous du minimum ce qui signifie de fortes chances que le rendement final soit compromis. Cette situation s'explique par les fortes chaleurs qui ont été enregistrées durant la phase de la floraison. D’autre part, le déficit hydrique sur une grande partie du territoire va accentuer le phénomène en favorisant l’avortement d’un grand nombre de fleurs.
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Cette situation cache des disparités au niveau régional. Les régions qui auraient le plus souffert à ce niveau seraient les régions de Toulouse, Rennes et Poitiers. La région du Nord de la France pourrait également faire partie de la liste, la floraison n’étant pas encore terminée. En ce qui concerne les autres régions, c’est la Normandie qui aurait les meilleurs indices pour cette année.
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Le déficit hydrique pourrait également diminuer le potentiel du poids de mille grains si la météo reste au sec. Les températures pendant la phase de remplissage seront également déterminantes et à surveiller.
Il est difficile pour le moment d’estimer les pertes potentielles de rendements au niveau national, mais il y a de fortes probabilités pour que le potentiel présent au stade début floraison soit en baisse. « D’après les relevés de Ndvi effectués sur mon exploitation au stade floraison et en prenant en compte la perte de rendement probable occasionnée par la baisse de l’indice de Rgi/T, j'estime le potentiel en baisse de 5 à 10 % sur mon exploitation. »