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« Faire des économies dans ce domaine sans porter atteinte à l'agriculture »
« L'agriculture représentait 80 % du budget de l'UE dans les années 1970, 60 % dans les années 1980 et aujourd'hui 40%. Cela pourrait être légèrement en dessous à l'avenir, afin de trouver des financements pour les nouveaux besoins », a-t-il précisé. « Je ne suis pas en faveur d'une quelconque révolution » mais « nous sommes en mesure de faire des économies dans ce domaine sans porter atteinte à l'agriculture », a-t-il estimé. Toutefois, il n'exclut pas qu'en termes réels les sommes allouées à la Pac puissent rester stables. M. Lewandowski se prononce par ailleurs en faveur d'un maintien de l'autre grand poste du budget européen, celui concernant les fonds de cohésion et les aides aux régions défavorisées.
La Commission européenne doit présenter d'ici fin juin ses pistes de réforme du budget européen, qui donneront lieu à des joutes très vives entre les 27. La France, principal bénéficiaire de la Pac, est vivement opposée à toute réduction des subsides aux agriculteurs. A l'inverse le Royaume-Uni, qui avait déjà négocié dans les années 1980 un rabais en arguant du fait qu'il ne profitait pas suffisamment de la Pac, verrait bien un inversement des priorités du budget européen au profit des nouvelles politiques en matière d'environnement et d'innovation notamment.