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« Avec seulement 350 épis au m², comparés aux 500 épis / m² que nous avons habituellement, et un Pmg de 35 g (hypothèse basse), le rendement théorique se situerait aux alentours de 55 q/ha. Les talles perdues ne reviendront pas. Le nombre de grains par m² est désormais déterminé, c’est donc lors du remplissage que le rendement devra se faire. Cependant, les taux protéiques pourraient être élevés car l’azote devrait jouer plus tardivement et pour le moment le troisième apport fait il y a deux semaines n’est pas valorisé. »
Les foyers de rouilles jaune apparaissent
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La paille ne sera pas abondante. « Les raccourcisseurs resteront dans les bidons pour cette année ! » Sur les feuilles, Corinne Daunay observe « des tâches d’origine physiologique dues au stress hydrique. Le risque de septoriose est très limité. Par contre, nous voyons apparaître ça et là des foyers de rouille jaune. Il faut agir vite, dès que les premiers ronds sont visibles. Enfin, malheureusement, le risque d’échaudage en fin de culture n’est pas exclu. »
La sécheresse accentue l’hétérogénéité des terres
« Je crains pour les rendements dans les zones à cailloux, mais j’essaie de rester confiant dans les bonnes parcelles », confie un autre agriculteur adhérent au Ceta. « Cette année nous remarquons particulièrement l’hétérogénéités des terres. On perçoit même des traces d’anciens chemins à travers les parcelles. En sols sableux, les cultures sont vraiment grillées. Cette année, je ne regretterai pas d’avoir souscrit une assurance récolte suffisamment tôt. Mais que se passera-t-il si nous livrons à la coopérative 30 q/ha de moins que le tonnage sur lequel nous nous sommes engagés ? »Il faudra absolument de l’eau pour les cultures de printemps
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Charente : « Contrairement au climat, le moral des agriculteurs n’est pas au beau fixe. »
« Avec des températures dépassant parfois les 30 °C en avril, l’évapotranspiration est importante et les feuilles se dessèchent. Alors que les céréales se portaient bien à la sortie de l’hiver, il ne reste plus que 250 à 300 épis au m². Le prix élevé des céréales ne compensera pas les pertes de rendement. Afin de limiter les charges nous avons conseillé de faire l’impasse sur le troisième apport d’azote. Les risques de maladies sur céréales étant quasi-nuls, nous conseillons de limiter les fongicides à un seul passage si nécessaire. » Les récoltes de paille devraient être inférieures de 1,5 à 2 tonnes par hectare. « Les coups de chaleur durant la floraison du colza ont provoqué l’avortement des fleurs du bas. Il y a relativement peu de gousses et le Pmg risque d’être faible », continue Philippe Orempuller. « Sur les cultures de printemps, je préfère ne pas faire de pronostics pour le moment. Les maïs sont au stade 8-10 feuilles pour les plus précoces. La densité semble correcte. En tournesol, les levées ont été plus difficiles. Mais que se passera-t-il s’il n’y a toujours pas d’eau d’ici la floraison ? »
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