La Fnsea multiplie les initiatives

La Fnsea multiplie les initiatives


Pour leur troisième visite en département, les responsables
syndicaux de la Fnsea et de Ja se sont déplacés dans l'Eure
sur le thème de la contractualisation céréaliers/éleveurs.
(© Terre-net Média)

La Fnsea entrevoit une année 2011 plus difficile qu’en 1976. Ce vendredi 20 mai, ses responsables poursuivent leur « tour de France de la sécheresse » dans l’Eure, avec  « la contractualisation entre éleveurs et céréaliers » pour thématique (cf encadré). Le syndicat avait annoncé au début du mois de mai, avoir sur ce sujet mobilisé son réseau pour mettre en contact les fédérations des zones d’élevage avec celles des régions de culture pour vendre de la paille à un prix raisonnable. Des contrats types avec un prix indicatif seront mis à la disposition des agriculteurs.

La sécheresse de 2011 devenant un véritable problème de société, la situation est propice pour soulever la question du stockage de l’eau à usage agricole. Les capacités actuelles dans l’hexagone sont insuffisantes pour palier des déficits hydriques importants tels que celui que la France connaît actuellement et qui sont par ailleurs de plus en plus fréquents.

« La crise que subit l'agriculture va s'aggraver»

Dans une lettre adressée aux députés le 19 mai dernier, Xavier Beulin, président de la Fnsea écrit qu’il « n’est plus acceptable que pour des raisons idéologiques », « notre pays se refuse de stocker de l’eau à usage agricole ». Aussi, il demande aux parlementaires de prendre des décisions sur ce sujet pour que l’agriculture française soit davantage protégée des crises climatiques.

« Sur les 170 milliards de mètres cubes de pluies efficaces qui tombent chaque année sur notre territoire, il suffirait d’en stocker 300 à 400 millions (soit 0,2 %) pour palier aux situations de sécheresse », souligne le syndicat majoritaire dans un communiqué. En attendant, « s’il ne pleut pas dans les semaines qui viennent, la crise que subit déjà l’agriculture va s’aggraver … ce qui aurait sans doute pu être en grande partie évité par la mise en place d’une vraie stratégie de stockage de l’eau », ajoute le syndicat majoritaire dans un communiqué.

Enfin, en plus des actions de terrain et des démarches entreprises auprès des députés, la Fnsea s’affiche en force d’idées et de propositions en organisant un colloque le 28 juin prochain à Paris sur le thème : « Sécheresse : arrêtons de gaspiller l’eau ». Cette initiative s’inscrit dans la volonté de s’imposer comme acteur incontournable pour gérer des problèmes importants, tel que celui de l’eau avec le risque sinon, que les questions écologiques, environnementales et sociétales soulevées échappent aux professionnels agricoles. Et surtout que le volet agricole du problème de l’eau soit relégué au second plan !

Fnsea et JA: un contrat moralisateur pour limiter la spéculation sur la paille


Le contrat proposé par le syndicalisme majoritaire
«doit être conclu à un prix maximum de 23 €/t», mais
ce prix n'est qu'indicatif.  (© Terre-net Média)

A Guichainville, près d’Evreux (27), Dominique Barrau, secrétaire général de la Fnsea, et Christophe Chambon, son homologue JA, sont venus présenter, vendredi 20 mai 2011, leur contrat-type de vente de paille entre céréaliers et éleveurs. Sur l’exploitation de Régis Chopin, producteur de grandes cultures et président de la Fdsea de l’Eure, ils ont appelé les céréaliers à ne pas broyer leurs pailles, invitant ces derniers à proposer des surfaces de paille en andain prêtes à être récoltées, et à se faire enregistrer au plus vite auprès de leur structure syndicale départementale. « Ces structures Fdsea et JA, avec l’appui des cercles d’échange, selon les départements, seront ensuite chargées de rapprocher céréaliers et éleveurs. » Objectif : optimiser l’offre de paille aux besoins des éleveurs.

De la paille à 23 €/t maximum

« Ces contrats-types doivent être signés avec un prix maximum de 23 € la tonne de paille en andain, prête à être récoltée », indiquent les responsables syndicaux. Des contrats qui ont donc vocation à couper court à la spéculation, mais dont le prix ne reste qu’indicatif.
Avec ce contrat, la Fdsea de l’Eure espère faire jouer la solidarité auprès de ces adhérents céréaliers pour fournir en fourrage, non seulement les éleveurs locaux, mais aussi les éleveurs de la Manche qui n’ont plus de réserves. Compte tenu des faibles rendements attendus en paille, les céréaliers de l’Eure devraient proposer à ces derniers 2.000 ha de surface à récolter. Gilbert Michel, vice-président de la Fdsea manchoise, qui estime à plus de 5.000 tonnes les besoins dans son département, compte ainsi acheter de la paille dans l’Eure, « à un prix rendu ferme n’excédant pas 95 €/t ».

 

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