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« Ce succès, renouvelé année après année, ne doit pas cacher les défis majeurs auxquels le secteur agricole devra faire face dans les prochaines décennies : la sécurité alimentaire, l’utilisation durable des ressources naturelles et le développement de l’ensemble de nos territoires. »
« La volatilité des prix sans précédent, les soubresauts du climat, la difficulté à assurer le renouvellement des générations dans les campagnes sont les symptômes les plus visibles de ces trois défis, que j’ai voulu placer au coeur de la réforme dès le début du processus de réflexion sur l’avenir de la Pac après 2013. »
Une meilleure répartition des soutiens
« Face à ces grands enjeux, nous devons faire évoluer la Pac pour qu’elle soit plus juste, efficace, performante et innovante. Les aides accordées aux agriculteurs scellent un véritable contrat entre l’agriculture et la société. Plus d’équité, ce sont un meilleur ciblage et une meilleure répartition de ces soutiens, afin de mieux mobiliser toutes les agricultures. Il faut prendre en compte la diversité d’une Union européenne à 27 Etats membres. »
« Par ailleurs, le dynamisme des petites exploitations familiales a besoin d’être conforté, grâce à un cadre simplifié et à l’encouragement de l’installation des jeunes agriculteurs.Dans un monde globalisé, nos soutiens doivent également être plus efficaces, de façon à préserver la capacité de l’agriculture européenne à exprimer toute sa diversité, y compris dans les moments difficiles. Les fonds mutuels et les mécanismes d’assurance ont un rôle important à jouer. »
« Et, en même temps, nous devons mener un travail en profondeur pour renforcer la place des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire : par exemple, en soutenant les modèles de coopération et d’organisation pour la production, la vente et la promotion des produits agricoles. »
L’innovation doit être davantage soutenue
« En parallèle, la Pac doit être plus performante et soutenir une nouvelle forme de compétitivité, à la fois économique et écologique, pour assurer une véritable éco-compétitivité des exploitations agricoles. C’est le sens du verdissement, qui accompagnera les agriculteurs dans une recherche de productivité à long terme. Ceci, en encourageant des pratiques simples, dont l’intérêt pour la préservation des ressources naturelles est avéré. Il est également nécessaire de consolider les mesures d’appui aux producteurs, situés dans des zones particulièrement fragiles. »
« Enfin, l’innovation doit être davantage soutenue. Il n’y a pas de compétitivité durable sans innovation et modernisation de l’agriculture. Un effort doit être engagé pour assurer la formation, la diffusion des connaissances et encourager une véritable agriculture de la connaissance. De nouveaux fonds sont à mobiliser pour casser les barrières qui peuvent exister entre le monde scientifique et le secteur agricole. L’innovation agronomique et agroalimentaire doit être dynamisée pour lutter contre le changement climatique et la perte de la biodiversité. »
« De cette façon, j’en suis convaincu, la Pac sera à la fois plus pertinente pour les agriculteurs, plus utile pour l’Union européenne et mieux comprise des citoyens européens. Elle sera donc légitime à long terme. Dans les prochains mois, nous allons engager des discussions sur les détails, les outils et les moyens de cette politique. Néanmoins, nous ne devons pas oublier que, même ciblée sur un secteur en particulier, la Pac est au service de l’ensemble de la société. Nous avons fait le choix de soutenir nos agriculteurs pour assurer notre sécurité alimentaire, ainsi que l’avenir de nos ressources naturelles et de nos territoires ruraux. Il convient de renouveler ce pacte qui lie l’agriculture et la société, l’Europe et les agriculteurs. »
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