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Le Cese a mené une réflexion de fond sur la réforme à conduire autour de quatre thèmes (régulation, l’emploi, agroécologie et la relocalisation) avant de réfléchir à son financement. Mais ses membres ont précisé qu’un budget ambitieux sera nécessaire.
Une touche de régulation Le thème de la régulation des marchés agricoles est porté à Deauville où se tient ces 26 et 27 mai, le G8 qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des huit pays parmi les plus riches de la planète. Invité avec une demie douzaine de chefs d’Etat africains, le président du Sénégal, Abdoulaye Wade y présentera l’Organisation Mondiale de l’Agriculture soutenue par Momagri. |
« Cet objectif est primordial et doit être partagé au sein du G20 », a souligné Régis Hochart. Dans ses préconisations, le Cese va même plus loin que certaines priorités affichées à savoir, par exemple, « la nécessité de reconstituer des stocks stratégiques tampons au niveau communautaire et international ». « Le G20 se contentant de promouvoir la constitution de stocks dans les régions névralgiques afin de prévenir les famines », a ajouté le rapporteur. Le deuxième thème de l’Avis du Cese sont la place et le rôle de l’emploi dans l’agriculture avec la nécessité d’allouer une partie des Dpu en prenant en compte le nombre d’actifs dans l’exploitation (avec un maximum de six). Les critères d’attribution des aides dépendrait aussi du respect des certaines directives européennes en matière du droit du travail afin de lutter contre les distorsions sociales.
L’environnement et la promotion de l’agroécologie est le troisième thème de l’Avis du Cese « avec une montée en puissance progressive des préconisations et des aides verdissement » que l’Union souhaite mettre en place. Parmi les six mesures « assez fortes proposées », l’agriculteur serait tenu d’en retenir deux pour bénéficier des aides.
Le quatrième thème de l’Avis du Cese est la relocalisation et la diversification de l’agriculture au niveau régional combinée à une augmentation de la productivité agricole sur les territoires. L’objectif se traduirait par une déspécialisation des régions à moyen terme sur la base d’un plan pluriannuel visant à réduire la dépendance de l’Europe à l’égard des importations de matières premières agricoles. « Les Vingt-sept importent actuellement l’équivalent de 29 millions d’hectares de la surface agricole actuelle», a rappelé le Cese.
Le rapport n’a pas traité la question des Ogm. Quant à la place à réserver aux productions agricoles non alimentaires, « le Cese préconise d’encadrer et de limiter dès à présent les usages des produits agricoles aux niveaux international et européen ».