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Cependant, ce secteur traverse une crise sans précédent, alors que le défi alimentaire mondial n’a jamais été aussi grand. Au-delà des dispositifs conjoncturels mis en œuvre en 2008 et 2009, la loi de modernisation de l’agriculture constitue un premier élément de réponse à cette situation. Les mesures de cette loi se mettent en place et porteront leurs fruits.
Ainsi, la contractualisation, une meilleure organisation des filières et le renforcement des interprofessions doivent assurer une juste rémunération aux producteurs. La France a besoin de tous ses agriculteurs, qu’ils soient en prise directe avec le marché de proximité ou engagés dans les filières longues.
Transparence des normes
Mais, le contrat est aussi synonyme de stabilité et de visibilité. Des éléments indispensables pour réaliser sereinement un investissement, faire face aux aléas ou donner des perspectives aux jeunes agriculteurs.
Autre levier d’action : la réduction des coûts de production. Pour les secteurs exigeants en main d’œuvre, des engagements clairs ont été pris afin d’alléger significativement le coût du travail permanent au 1er janvier 2012. Pour les travailleurs saisonniers, le coût du Smic horaire a déjà été ramené à 9,43 €.
Notre volonté est également d’instaurer un cadre réglementaire équitable au sein de l’Europe, reposant sur selon un précepte simple : à marché unique, règles uniques. Celui-ci concerne l’accès aux moyens de production, ainsi que la transparence des normes sanitaires et environnementales afin d’éliminer les facteurs de distorsion de concurrence.
Défendre les intérêts agricoles
De même, si nos producteurs appliquent des cahiers des charges stricts, il ne faut pas ouvrir nos frontières à des produits qui n’en respectent pas les contraintes. L’Europe doit défendre, avec fermeté, les intérêts agricoles et le principe de réciprocité. Un postulat qui doit guider les négociations à l’Omc.
De plus, le maintien du budget de la Pac demeure une évidente nécessité, pour amortir les crises et garantir la souveraineté alimentaire du vieux continent. Sur ce point, les initiatives menées par le gouvernement français sont capitales.
L’exemple du lait et, actuellement, des droits de plantations chers à nos viticulteurs, ont montré qu’une majorité d’Etats membres partagent la position française et que la libéralisation pure et simple n’est pas une solution.
Objets de spéculation
Les produits agricoles ne doivent pas devenir des objets de spéculation et leurs cours doivent être encadrés. C’est aussi pour cela que le président de la République a placé la régulation des matières premières au cœur des priorités du G20.
L’avenir de notre agriculture dépend des décisions qui y seront prises. Or, celle-ci possède de multiples atouts pour répondre au défi alimentaire et pour conjuguer traditions et technologies de pointe. Surtout, elle est riche du savoir-faire des hommes et des femmes qui, saison après saison, valorisent l’extraordinaire diversité de nos terroirs.
L’agriculture française pourra compter sur le soutien indéfectible de l’Ump ; ceci, afin de conserver son rang, en Europe comme dans le monde, et d’affirmer son rôle majeur dans l’économie de notre pays.
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