Cruiser Osr autorisé sur colza pour une protection fongicide et insecticide dès le semis

Cruiser Osr autorisé sur colza pour une protection fongicide et insecticide dès le semis


La préparation Cruiser Osr est d’ores et déjà autorisée et utilisée
dans les pays de l’Union européenne sur plus de 2.800.000 ha
(soit 2 ha sur 5 dans l’UE). (© Syngenta)

Dans un communiqué du 16 juin, le ministère de l’Agriculture annonce l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser Osr de Syngenta, délivrée le 3 juin 2011 par la Direction générale de l’alimentation.

Composé de trois substances actives, thiaméthoxam (insecticide), fludioxonil et métalaxyl-M (fongicides), Cruiser Osr est destiné au traitement des semences de crucifères oléagineuses.

Le ministère précise que cette autorisation fait suite à l’avis favorable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) du 15 octobre 2010, qui conclut que l’usage de la préparation Cruiser Osr sur ces semences satisfait à l’ensemble des conditions de sécurité requises.

Il prévient que les conditions de sécurité de cette autorisation de mise sur le marché continueront à faire l’objet d’une vigilance accrue, qui pourra conduire à sa suspension en cas d’incident.

Économie d’un passage en végétation

Selon Syngenta, Cruiser Osr innove en matière de protection des colzas en combinant, dès le semis, actions fongicide, contre les fontes de semis et le mildiou, et insecticide contreles pucerons virulifères, les grosses et petites altises et tenthrèdes. Selon la firme, « en remplaçant un insecticide en végétation, cette innovation permet de gagner du temps et préserve en moyenne 2 q/ha, soit un gain de 99 €/ha pour un cours du colza à 495 €/t (cours physique colza Moselle 30/05/2011 ».

Composé de 280 g/l thiaméthoxam + 32,3 g/l métalaxyl-M + 8 g/l fludioxonil pour une utilisation en traitement de semences, Cruiser Osr propose, notamment, « une alternative aux pyréthrinoïdes et carbamates contre les pucerons vecteurs de viroses ». « Cruiser Osr remplace au moins un insecticide en végétation, soit un gain de 20 €/ha en moyenne, sans se soucier des conditions d’accès aux parcelles, et permet de retarder le 1er passage insecticide en végétation pour un meilleur positionnement sur le charançon du bourgeon terminal et les larves de grosse altise. »

 

Incompréhension des « anti-Cruiser »

Les réactions ne se font pas attendre de la part des détracteurs qui rappellent les autorisations, retraits et dérogations successifs dont a fait l’objet le Cruiser 350 sur maïs. Logique que son homologue sur colza suscite le débat. Ainsi, selon Générations futures, le thiamethoxam, entrant dans la composition des deux Cruiser, est « à l’origine de cas avérés d’intoxication d’abeilles ». Elle évoque « une décision des plus regrettables, d’autant que le colza est une plante qui attire fortement les abeilles, en contradiction avec le plan Ecophyto, ainsi que les recommandations de la DG Sanco de l’UE qui en décembre 2010 insistait sur la nécessité de protéger la santé des abeilles de manière proactive ».
La Confédération paysanne rappelle également « l’intérêt apicole de la culture du colza, plante qui avait jusqu'à présent échappé aux traitements par insecticides néonicotiniques ». Elle dénonce « le comportement du ministre de l'agriculture et lui demande d'agir comme son collègue italien qui a suspendu l'utilisation de l'imidaclopride, du thiamétoxam, de la clothianidine et du fipronil, et qui constate qu'après trois ans de suspension la mortalité des ruches est passée de 37 % à 14 % ».

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