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R: « Bien sûr qu'elle n'arrive pas trop tard pour toutes les cultures. Elle arrive trop tard pour les cultures d'hiver, le blé en particulier. Les jeux étaient faits depuis une quinzaine de jours. Il faut s'attendre à des baisses de rendement de l'ordre de 10 à 25 % selon les régions.
Pour les fourrages, les coupes printanières, extrêmement importantes pour constituer des réserves pour l'alimentation du bétail, ont été très mauvaises. Toutefois, la pluie qui est tombée n'est pas négative et va peut-être permettre de faire une coupe en juillet qui peut non pas rétablir les stocks mais permettre de rattraper un peu les dommages.
En revanche, il y a quand même des cultures pour lesquelles tout va bien, ce sont les cultures d'été: tournesol, maïs, sorgho. »
Q: Cette sécheresse printanière exceptionnelle peut-elle inciter l'agriculture française à mieux s'adapter au changement climatique ?
R: « Il semble qu'il y a une prise de conscience au niveau des agriculteurs, des Chambres d'agriculture, de l'encadrement de cette nécessité de changer les choses. Si on ne fait rien, on va vers une augmentation de la consommation en eau par l'agriculture parce que l'augmentation de température et la baisse de pluviométrie engendrent des bilans hydriques climatiques de plus en plus négatifs.
Il faut absolument faire quelque chose. Du côté de l'offre en eau (retenues, irrigation), regardons ce qu'on peut faire, mais à mon avis ce sera des choses à la marge. Du côté de la diminution des besoins, là, il y a plusieurs choses à faire. »
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