Cap sur le développement d’hybrides

Mathilde Carpentier | Publié le 29/06/2011, Mis à jour le 12/04/2023

La bascule s’est opérée dans le monde des semences de colza avec une large majorité d’hybrides proposés cette année à l’inscription. Hybrides ou lignées, les sélectionneurs travaillent les mêmes critères : productivité et résistance au phoma pour les deux majeurs. Quant à la campagne en cours, certains colzas souffrent d’un manque de siliques. Cependant, une bonne implantation et la rusticité de la plante lui évitent généralement le coup de chaud.

Les hybrides s'améliorent, les lignées
maintiennent leur rang. (© Terre-net Média)

Après plusieurs années d'équilibre entre hybrides et lignées au sein de l’offre variétale colza, les semenciers dévoilent clairement leur stratégie, avec soixante hybrides, contre quinze lignées, proposées en première année à l’inscription. La bascule s’opère donc même si les lignées n’ont pas dit leur dernier mot.

La sélection privilégie la productivité et lui associe la résistance au phoma s’agissant de création variétale. Il semble qu’un bon comportement à toute épreuve soit également le bienvenu. Il ne faut pas oublier la vigueur au départ, la tolérance à l’égrenage, à la verse. Selon sa sensibilité à l’élongation et la profondeur du sol notamment, une variété pourra se passer de régulateur ou à l’inverse présenter un développement suffisant pour affronter les conditions climatiques de sortie d’hiver.

Quant aux conditions sèches de l’année, le colza démontre globalement sa rusticité même si le nombre de siliques peut se trouver diminué. Pour résister au stress hydrique, une seule règle : une bonne implantation qui assure la croissance automnale et l’enracinement de la plante.

Le Cetiom évalue a priori 2010 comme un très bon cru de variétés de colza, qu’en sera-t-il de 2011 ?