Une variété sensible pour trois résistantes

Une variété sensible pour trois résistantes

mélange variétal de blé
« Au-dessus de quatre variétés dans un mélange,
il n’y a rien à gagner de plus et en dessous de
trois, l’impact sur les maladies est faible
. » 
(© Terre-net Média)

« Pour construire un mélange variétal qui soit bien adapté au milieu, il faut partir de la variété phare de l’exploitation », explique Benoit Kerhornou, conseiller à la Chambre d’agriculture du Calvados. « Il s’agit de regarder précisément les atouts et les faiblesses de cette variété maîitresse et de compléter avec trois autres variétés qui apportent un plus sur les critères à améliorer ». Cependant, mélanger seulement deux ou trois variétés n’est généralement pas suffisant car la variété sensible fait chuter la résistance de la variété voisine.

Jouer sur la complémentarité des résistances

« La règle est simple : une variété sensible pour trois résistantes. Mais la réalité est plus complexe, car il est difficile de pouvoir appliquer cette règle à l’ensemble des critères et des maladies. Le mélange parfait n’existe pas. Il faut alors tenir compte des risques potentiels de maladies dans la région. » La complémentarité des résistances permet de freiner la progression des maladies et de retarder les premiers traitements.

 

« Cependant des maladies comme la rouille jaune peuvent être plus difficiles à détecter dans les blés en mélange, prévient Benoit Kerhornou. Concernant la septoriose, nous observons un léger effet bénéfique du mélange par rapport aux variétés conduites seules. La progression de la maladie est ralentie, il est possible de gagner une feuille verte, mais cet effet n’est pas significatif. »

Tout doit être mûr en même temps

La hauteur des variétés choisies importe peu tant que la différence n’excède pas 15 cm. « La précocité à épiaison est déterminante, rappelle le conseiller. Tout doit être mûr au même moment. » Il faut également vérifier que les variétés du mélange ne soient pas sensibles au Chlortoluron, si cet herbicide est utilisé.

 

« Il n’est pas nécessaire de modifier la densité de semis, car nous n’observons pas de différences de tallage.» Pour concevoir un mélange homogène, Benoit Kerhornou conseille de semer les variétés en bandes indépendantes la première année, puis de moissonner perpendiculairement pour que le mélange se fasse dans la trémie.

« Les meuneries préfèrent stocker des variétés pures et effectuer elles-mêmes les mélanges variétaux destinés à la panification, souligne le conseiller. Les mélanges au champ sont donc à privilégier pour les céréales destinées à l’alimentation animale. »

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