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L'unique entreprise française à thermo-extruder des graines oléagineuses pour fabriquer de l'aliment valorise moins de 9.000 ha dans l'Hexagone, faute de producteurs intéressés par cette culture. « Nous cherchons à augmenter fortement nos approvisionnements en France », souligne Stéphane Douabin, responsable des achats de Valorex. Car aujourd'hui, Valorex est contraint d'importer plus de la moitié de ses besoins, dont plus de 6.500 ha outre-Manche.
Pour inciter les agriculteurs françaisà intégrer le lin dans leurs rotations, la société brandit un contrat dont le prix, « totalement déconnecté du cours mondial, garantit une marge à l'hectare équivalente à celle d'une production de blé ou de colza ».
Le contrat engage le producteur pour une même surface pendant trois ans. Le prix, lui, est compris entre 450 et 550 €/t. « Le prix final négocié est fonction du prix de la culture choisie comme référence, le blé ou le colza, explique Stéphane Douabin. L’objectif est que ce prix permette aux producteurs de dégager la même marge que celle obtenue avec leur culture dominante. »
Les Oméga 3 rémunérés
A ce prix négocié s’ajoute une rémunération de la teneur en Oméga 3 des graines. « Cette pratique contribue au besoin d’améliorer la sélection variétale de graines de lin plus riches en Oméga 3. »
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Selon lui, la domination du soja et du maïs, tous deux riches en Oméga 6, par rapport à l’herbe et au lin, riches en Oméga 3, constitue l’origine du déséquilibre de notre alimentation et de la carence générale en Oméga 3.
Enfin, la production de lin présente des avantages agronomiques et environnementaux indéniables, selon le fabricant d’aliment. « Pour un hectare de lin, l’agriculteur dépense en intrants environ 150 euros de moins que pour un hectare de blé. Fixant l’azote du sol, le lin est un très bon précédent à la culture du blé. »