Toutefois, avec 31 % de bonnes opinions (- 9 points), Marine Le Pen en profite moins qu’il y a trois mois. Seul Dominique Strauss-Kahn était alors parvenu à se distinguer en transcendant le clivage politique droite-gauche. Mais, depuis mai, les agriculteurs ont fait le deuil de l’ancien directeur du Fmi.
Doté d’une cote de popularité en recul de 57 points par rapport à avril dernier (1), Dsk ne recueille que 14 % de bonnes opinions. Sa cote de popularité négative de - 65 points (2) est dorénavant équivalente à celle des autres personnalités de la gauche non communiste.
Autre enseignement du dernier sondage : l’effondrement de Dsk ne profite, en termes d'opinions, à aucun candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2012, qu'il soit de gauche ou de droite. Avec 15 % de bonnes opinions en faveur de Martine Aubry, l’augmentation de 2 points sur trois mois est d’abord le fait de son entrée dans la course à la présidentielle. Seul Jean-Pierre Chevènement, candidat à la candidature, se détache de ses "camarades" avec 21 % d’opinions favorables.
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En fait, les résultats du dernier Baromètre agricole Terre-net Bva traduisent un repositionnement plus traditionnel gauche-droite des opinions des agriculteurs envers les caciques de l’échiquier politique. Les cotes de popularité de Jean-Louis Borloo et de Dominique de Villepin ont perdu 9 points par rapport à avril dernier. Christine Boutin accuse déjà un lourd handicap. Même Marine Le Pen, présidente du FN, on l’a mentionné ci-dessus, n’est pas épargnée par le phénomène.
Ni Nicolas Sarkozy, ni François Fillon n’ont la confiance des agriculteurs
A Bruxelles Les dernières avancées de Bruxelles sur le projet Pac n’altèrent pas la popularité du commissaire européen, Dacian Ciolos, auprès des 57 % agriculteurs qui déclarent le connaître. Il est ainsi, avec le ministre français de l’Agriculture, la seconde personnalité à avoir une cote de popularité positive auprès des agriculteurs, qui apprécient d’abord les hommes politiques en fonction de leurs compétences sur les questions agricoles. |
Elles sont mêmes plus négatives que celles de l’ensemble de la population. Ni Nicolas Sarkozy, ni François Fillon n’ont la confiance des agriculteurs pour défendre l’agriculture (cf diagramme ci-dessus). Ils ne profitent toujours pas de la forte crédibilité accordée à Bruno Le Maire, qui caracole en tête avec 66 % de bonnes opinions.
Alors qu’il présidait fin juin le G20 agricole, le ministre de l’Agriculture gagne deux points dans le Baromètre Terre-net Bva de juillet par rapport à celui d’avril. La sécheresse ne dessert pas sa popularité : 63 % des exploitants agricoles font confiance à l’hôte de la rue de Varenne pour « défendre l’agriculture et les agriculteurs » contre 58 % en avril dernier.