|
- Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, fédération représentant les producteurs:
« Cela fait depuis la crise de l'E.coli qu'on a chiffré les besoins des producteurs de concombres et de tomates mais on n'a pas vu le premier centime ». M. Le Maire « a tapé sur les grossistes, mais il a oublié la grande distribution qui doit aussi rentrer dans le rang ». - Yves Aris, président de la Fdsea des Pyrénées-Orientales:
« Sans être naïf (...) on est très satisfait que le ministre soit venu, on est très satisfait de la tournure des débats, on est satisfait des pistes de travail qui nous ont été données, tant à court terme qu'à long terme, on est satisfait de l'appui du ministre. De l'autre côté il n'y a rien de concret (...) Il va nous manquer entre 20 ou 30 millions d'euros rien que sur le département. Quand vous rajouterez tous les départements de France, vous verrez un peu la somme que ça peut faire. C'est pas la peine de faire rêver les gens: nous n'aurons jamais, jamais, jamais une telle somme ». - Aurélie Pascal, présidente des Jeunes agriculteurs des Pyrénées-Orientales, responsable nationale du dossier fruits et légumes:
« Cela va dans le bon sens, mais ça ne doit pas être une goutte d'eau dans la mer ». Elle attend de connaître le montant précis de l'aide. « Il faut que les sommes qui seront finalement versées permettent de passer effectivement la crise ».
La Fnsea veut des « actes concrets » La Fnsea attend désormais des « actes concrets » après l'annonce du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, d'une aide financière aux producteurs de fruits et légumes, a déclaré mardi Jérôme Despey, son secrétaire général adjoint. « Au-delà de la détermination du ministre, nous voulons maintenant des actes concrets » dans le cadre du plan de sortie de crise que présentera Bruno Le Maire le 7 septembre, a affirmé à l'Afp M. Despey à l'issue d'une visite du ministre dans les Pyrénées-Orientales. Sinon il y aura « d'énormes difficultés », prévient M. Despey, qui avertit qu'en attendant cette date « la vigilance est maintenue ». M. Despey fait notamment allusion à la promesse, en mars dernier, du Premier ministre François Fillon de baisser les charges sur le coût du travail permanent dans l'agriculture à partir du début 2012. En France, le coût du travail est plus élevé que dans des pays concurrents comme l'Espagne ou l'Allemagne. Déjà le gouvernement a considérablement allégé le coût du travail des saisonniers. Bruno Le Maire doit présenter le 7 septembre un plan de « sortie de crise » pour la filière fruits et légumes, confrontée depuis le début de l'été à des difficultés financières grandissantes. Au cours de sa visite mardi dans une coopérative fruitière, Bruno Le Maire a annoncé une aide immédiate de plusieurs millions d'euros aux producteurs de fruits et légumes français aux abois. |