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« Dans le travail de préparation de la réforme de la Pac, nous prenons en compte les difficultés traversées par le secteur des fruits et légumes et de façon plus générale, nous analysons les mesures possibles pour renforcer la position des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire », a-t-il précisé.
Selon une source européenne, Bruxelles planche notamment sur « la question des prix d'entrée » dans le cadre des choix à faire pour la réforme de la Politique agricole commune (Pac).
Paris et Madrid demandent des outils de gestion de crise renouvelés
Dans une déclaration commune, publiée mardi à l'issue d'une réunion à Paris, les ministres espagnol et français de l'Agriculture, Rosa Aguilar et Bruno Le Maire, s'étaient notamment prononcés en faveur d'un « fonctionnement plus efficace du mécanisme du "prix d'entrée" ».
Selon Bruno Le Maire, ce dispositif européen « prévoit de taxer davantage les fruits et légumes en provenance de pays extra-communautaires pour compenser des règles moins strictes en matière sociale ou environnementale en vigueur dans ces pays ». Ce système « qui figure dans le droit européen et qui a été validé par l'Omc » est « largement inappliqué », a regretté Bruno Le Maire. Le ministre a dit qu'il demanderait « le renforcement de ce mécanisme » pour « défendre nos producteurs européens et leur permettre d'affronter la concurrence internationale de manière plus juste et équitable ».
Les ministres européens de l'Agriculture se retrouvent le 20 septembre à Bruxelles. Dans leur déclaration commune, Paris et Madrid demandent, entre autres, des outils de gestion de crise renouvelés, en particulier une refonte du dispositif de retrait des fruits et légumes invendus en cas de crise sanitaire et la mise en place de dispositifs d'assurance revenu pour aider les producteurs à faire face à des crises.