![]() Le rendement moyen doit progresser de 40 % à l'échelle mondiale d'ici 2030 (© Terre-net Média) |
Le blé doit jouer un rôle majeur pour relever le défi alimentaire de 2050 avec la nécessité d’accroître les rendements de 40 % au niveau de la planète, et ce dès 2030.
L’ambition affichée est de le porter à 5 tonnes par hectare contre 2,8 tonnes actuellement. Ce sont les épisodes climatiques critiques qui expliquent avant tout la stagnation des rendements observée sur les cinq continents depuis des années.
Le projet Breed Wheat en partie financé par le grand Emprunt Sarkozy, mobilise 26 partenaires pour séquencer le génome très complexe du blé, pour en isoler les gènes et leurs expressions phénotypiques.
« Augmenter les rendements en blé suppose de découvrir de nouveaux caractères et de mieux utiliser les ressources génétiques », a expliqué Catherine Feuillet, chercheur à l’Inra. Elle participait au colloque « Biotechnologies végétales, environnement alimentation et santé, quel futur ? », organisé par la Société des agriculteurs de France et le l’Association française des biotechnologies végétales.
L’Inra souhaite séquencer 5.000 variétés et réaliser 48.000 essais en plein champ dans le cadre d’un programme de sélection ambitieux. D’autres projets de recherche similaires et concurrents au projet Breed Wheat sont conduits dans d’autres pays.
Le lancement la semaine dernière de la première initiative internationale de recherche pour l’amélioration du blé, première réalisation concrète du plan d’action du G20, vise à constituer une plateforme mondiale pour échanger sur les projets de recherche en cours. L’idée est de rendre la recherche sur le blé plus efficace en évitant les doublons et en regroupant les informations disponibles tout en répondant aux demandes des différents acteurs de la filière blé.
« La communauté de la recherche du blé à l’habitude de travailler ensemble et d'échanger », a expliqué Catherine Feuillet très enthousiaste. C’est un atout important pour que ce projet mondial soit une réussite.