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Ce pays exportateur majeur avait joué un rôle important dans l'augmentation des cours du blé l'an dernier, lorsque des inondations avaient mis à mal le potentiel de production à la fin 2010.
La qualité des blés australiens en avait été fortement impactée et une large proportion de la production australienne avait été dégradée en blés de qualité fourragère.
L'Australie parie sur une production proche de ses niveaux record
Cette année, les opérateurs ont d'abord été alertés par des conditions de sécheresse, notamment sur l'Est du pays, à l'approche des semis. Mais, des pluies largement suffisantes ont ensuite permis de rétablir le contenu hydrique des sols. Depuis, et tout au long de la période de développement végétatif, les principales zones de production australiennes ont reçu des pluies régulières qui favorisent de bonnes prévisions de récolte. Actuellement, à l'approche des travaux de récoltes, l'Australie parie sur une production proche de ses niveaux record à 26,2 Mt. En particulier, la production dans les régions de l'Ouest pourrait augmenter de 89 % grâce à des précipitations mensuelles ininterrompues variant de 25 à 100 mm.
Grâce à cela, les exportations de blé australien sur la campagne pourraient augmenter de 1 à 2 millions de tonnes, comparé aux 18,7 millions de tonnes exportées entre octobre 2010 et septembre 2011. Là où le bureau australien d'Agriculture prévoit des exportations de 20,4 Mt, l'avis des analystes converge plutôt vers 19,5 millions de tonnes. Dans cette configuration de marché, l'Europe cèderait son rang à l'Australie parmi les principaux pays exportateurs. En effet, les exportations européennes sont attendues à près de 16 millions de tonnes, en retrait de 29 % par rapport à l'an dernier. Le weather market, avec les conditions sèches ce printemps en Europe, joue donc toujours son rôle d'arbitre sur le marché du blé.