Les coopératives françaises veulent se développer à l'international et améliorer leur gestion des risques

Les coopératives françaises veulent se développer à l'international et améliorer leur gestion des risques

Transport de céréales par bateaux
Les coopératives françaises souffrent de leur taille réduite par rapport à leurs voisines européennes. (© Terre-net Média)

A l’heure où la volatilité des cours des matières premières agricoles accentue la concurrence sur les marchés, la capacité des coopératives françaises à affronter ces marchés fait débat. A l’occasion de la deuxième journée européenne des coopératives agricoles organisée par Coop de France, Les Echos et Pwc, le 28 septembre 2011 à Paris, plusieurs dirigeants de groupes coopératifs ont indiqué vouloir « poursuivre le développement » de leurs structures.

« Faire grandir la taille de nos structures n’est pas la solution unique. Le monde bancaire nous le prouve en ce moment de crise européenne », a expliqué Alain Le Floch, directeur général de Champagne Céréales. « Cependant, il nous est plus difficile de conquérir des marchés lorsque nos vrais concurrents sont des groupes internationaux dix fois plus gros que nous. »

Même si elles sont globalement bien positionnées, les coopératives françaises souffrent en effet de leur taille réduite par rapport à leurs voisines européennes. Huit groupes coopératifs français apparaissent dans le top 20 des coopératives en Europe. Mais le premier d’entre eux, Invivo, n’est que le sixième groupe européen, derrière des groupes néerlandais, danois et allemand.

S’ouvrir davantage à des financeurs privés

Si les coopératives françaises ont plus de difficultés que leurs voisines à se développer à l’international, c’est « parce qu’elles n’ont pas une surface financière assez importante pour le faire », souligne Alain Le Floch. La solution ? « Ouvrir davantage le capital des groupes à des investisseurs privés. »

En matière de financement, le Fonds stratégique d’investissement, co-financé par l’Etat et la Caisse des dépôts, a ainsi apporté quelques 200 millions d’euros pour des projets de croissance externe au sein des groupes Limagrain et Siclaé, moyennant une place dans la gouvernance de ces derniers.

Sauveur Urrutiaguer, président de Lur Berri, voit aussi dans l’arrivée de ces partenaires « le moyen de financer des stratégies de croissance externe » sans fragiliser la structure financière des groupes.

Professionnaliser la gestion du risque

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En interne, les coopératives souffrent aussi d’une autre faiblesse : face à une volatilité croissante des cours, elles accusent des compétences moindres en gestion du risque de prix. « Nous avons une réflexion à mener pour professionnaliser nos équipes sur des métiers de plus en plus complexe », explique Alain Le Floch.

Jérôme Calleau, président de la Cavac, a insisté, quant à lui, sur la nécessité de renforcer le dialogue avec les coopérateurs. « Nos stratégies à l’international doivent leur être expliquées pour qu’ils comprennent l’intérêt que nous avons à les développer. »

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