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Déjà les premiers insecticides
Concernant les cicadelles, psammotettix alienus est la seule espèce de cicadelle connue pour véhiculer le virus des pieds chétifs. « Pour la reconnaître, le piégeage est nécessaire car elle est impossible à identifier sans les coller sur une plaque. » Le seuil de nuisibilité se situe à 30 captures par plaque en une semaine. « Quand des cicadelles s’envolent devant vous alors que vous marchez dans la parcelle, vous n’avez aucun moyen d’identifier l’espèce. Cette technique permet simplement d’éviter un traitement en l’absence d’envol. » Selon François Dumoulin, une cyperméthrine est suffisante sur pucerons. « Attention par contre aux usages autorisés. Il n’y a pas de spécialité à base de cyperméthrine autorisée sur cicadelles même si ces dernières font partie des dommages collatéraux. »
Déjà les premiers désherbages
« Sur sols humides, avec des blés à 2 feuilles et des températures favorables, il est important de démarrer les applications herbicides dans les parcelles qui présentent plus de 20 graminées par mètre carré. Il est même recommandé d’agir à partir de 10 graminées. » François Dumoulin avertit, par ailleurs, qu’au-delà de ces seuils, « il faut remettre en question son système de culture ». « Une parcelle sale signifie des quintaux en moins, et d’autant plus que l’on désherbe tard. Il ne s’agit plus de se reposer uniquement sur la chimie mais d’actionner les leviers agronomiques. »
L’automne permet de lever la concurrence précoce des adventices et attendant les sulfonylurées sur graminées en février. « Prévoir une base isoproturon sur variétés sensibles au chlortoluron et sur flore sans ray-grass, ni agrostis. Dans la majorité des cas, une base chlortoluron, bien que plus coûteuse, apportera un plus ray-grass et de la persistance sur agrostis, bien que sans doute un peu courte sur des applications de mi-octobre… Une spécialité lui associant du diflufénicanil permettra d’élargir le spectre dicotylédones et de renforcer l’efficacité graminées. Pour rappel, une solution formulée n’augmente pas l’Ift herbicides à l’inverse d’un mélange extemporané. » Ce traitement pourra être suffisant dans les parcelles pas trop sales et si l’hiver est un peu froid.
Désherbage sans urées
Des spécialités telles que Fosburi, ou Trooper permettent désormais de désherber à l’automne sans urée, en maintenant une sulfonylurée en sortie d’hiver, tout en alternant les modes d’action. « Ce programme, insiste François Dumoulin, permet de combiner préservation de la qualité de l’eau, efficacité et gestion des résistances pour un prix approchant un chlortoluron + Dff. » Il faudra par contre les renforcer, si nécessaire, sur matricaire et gaillet.
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