Vilmorin est déjà le premier fournisseur de cette semence en Europe et compte s'appuyer sur ce marché pour se lancer à l'assaut des Etats-Unis, son "premier marché cible", a souligné M. Rougier lors de la présentation des résultats annuels du quatrième groupe mondial du secteur.
![]() Avec le blé Ogm, Vilmorin compte bien s'imposer comme leader du marché, comme l'a fait Monsanto avec les semences de maïs. (© Terre-net Média) |
L'objectif de Vilmorin est de "contribuer à la conversion d'un marché de semences de ferme peu performant et faiblement valorisé, en un marché de semences commerciales de blé Ogm, puis d'hybrides à haut rendement", a affirmé le semencier. Vilmorin s'appuiera sur le "partenariat stratégique" conclu avec la société américaine Arcadia Biosciences pour la mise au point d'un blé génétiquement modifié qui devrait voir le jour vers 2020, a affirmé M. Rougier. Signé début 2011, cet accord doit aboutir à la création d'un blé optimisant la consommation d'azote ainsi que celle de l'eau.
Le blé est la première céréale au monde en termes de surfaces cultivées avec 223 millions d'hectares mais le maïs est la première espèce produite au monde avec 824 millions de tonnes. Aujourd'hui le maïs est le premier marché de semences au monde en valeur avec un acteur de poids comme l'américain Monsanto. 48% de la valeur du marché mondial des Ogm sont des semences de maïs, a relevé M. Rougier. La France comme six autres pays européens ont décidé la suspension de la culture du maïs génétiquement modifié de Monsanto, une décision que la Cour de justice européenne (Cej) a qualifié début septembre d"illégale".