Le maître mot du projet de réforme de la Pac pour la période 2014/2022 est « verdissement de la Pac. »
Si il y a quelque chose qui doit verdir, c’est bien le visage des agriculteurs, qui a en croire les autorités de Bruxelles, ne savent cultiver propre que sous la contrainte. Les producteurs engagent des démarches de traçabilité, de pratiques culturales, de respect de l’environnement depuis bien longtemps, mais la filière demeure sourde à toute rémunération de ces pratiques. Si l’on veut réellement donner un sens à la protection de l’environnement, il faut s’en donner les moyens. Alors pourquoi ne pas imaginer plutôt des primes ou reconnaitre des plus values à certaines pratiques culturales, plutôt que d’imaginer des pénalités comme cela est évoqué à travers la conditionnalité des aides. En effet cela serait beaucoup plus motivant et engendrerait probablement moins de clauses déloyales de concurrences au niveau mondial.
Dans le même registre, vouloir uniformiser les aides à l’échelon de l’ensemble des pays européens, c’est prendre pour hypothèse que chaque pays a les mêmes charges. Que dire alors de la main d’œuvre polonaise ? des charges salariales françaises ? sur le podium des charges européennes ….
Une fois de plus, avant d’harmoniser les aides, nous aurions dû harmoniser les charges, et nous avons donc attelé la charrue avant les bœufs.