Le projet Futurol vise à mettre au point et à commercialiser un procédé complet de production de bioéthanol de deuxième génération, c’est-à-dire à partir des éléments de structure des végétaux, la cellulose, à l’horizon 2020. Le 11 octobre, la première usine pilote entre en fonction sur le site de Pomacle-Bazancourt. Cette étape va permettre de valider à l'échelle préindustrielle les résultats des recherches entreprises depuis 2008. Trois années d’essais aideront à déterminer les choix technologiques qui engageront le passage à l’échelle industrielle.
|
S’approvisionner localement et durablement
Dans une perspective d’approvisionnement durable et de non-concurrence avec l’alimentation, le projet Futurol vise l’utilisation de matières premières végétales diversifiées : coproduits de l’agriculture, ressources forestières, déchets. Un communiqué précise que « les matières premières mises en œuvre par ce projet de recherche sont volontairement très variées pour assurer aux futures unités de production une capacité d’approvisionnement local ».
Le procédé permettra ainsi d’utiliser des coproduits de la production de bioéthanol actuelle (pulpes de betteraves, pailles, sons…), du bois (taillis à courte rotation, résidus d’exploitation du bois…) ou des cultures énergétiques dédiées comme le miscanthus ou le Switch grass. Futurol a pour vocation de développer des filières de production adaptables au contexte local. « La production de bioéthanol de deuxième génération doit pouvoir être localisée n'importe où dans le monde, alterner les matières premières utilisées selon les saisons et être, le cas échéant, mise en œuvre dans les unités de première génération. »
L’usine pilote : vers la deuxième génération
L’usine pilote de Pomacle, dans la Marne, au cœur du complexe agro-industriel de Bazancourt, va permettre de valider à l'échelle préindustrielle 1/1000è, soit 180.000 litres/an, les résultats obtenus en laboratoire et de choisir les technologies à mettre en œuvre à l'échelle industrielle.
La France dispose aujourd’hui de cinq unités récentes de première génération qui ont produit plus de dix millions d’hectolitres de bioéthanol en 2010. « Lorsque les recherches auront abouti, ces sites auront la capacité d’accueillir une production de bioéthanol de deuxième génération par le simple ajout d’une étape de prétraitement des matières premières cellulosiques en amont du process actuel, assurant ainsi une totale continuité entre la première et la deuxième génération. »
|